N°65 - Marché / Protéines Protéines : le végétal sort Environnement, santé et bien-être animal mettent la pression sur les produits animaux. Au-delà des végétariens et vegans, un nombre croissant de consommateurs réduisent leurs apports en viande pour des raisons de santé ou de durabilité. Cette tendance crée de nouveaux besoins en substituts de produits animaux et tire le marché des protéines végétales. Ce qui donne lieu à des restructurations de lières et des diversi cations industrielles. 006 A RETENIR88% Les produits laitiers, la viande, le poisson etles œufs jouent un rôle majeur dans l’ali-mentation des européens. Ils fournissentdèrent comme des consommateurs réguliers deviande et en mangent plusieurs fois par semaine(> 2-3 fois par semaine) (source: ING Interna- des Français ne sontplus de 70% des protéines consommées. Les tional Survey ). Près de 10% déclarent en(1) pas intéressés par le questions environnementales, celles de la santémanger tous les jours. Seuls 4% des consom- végétarisme. liéesà l’alimentation et le débat sur le bien-êtremateurs européens déclarent ne pas manger 95% animal renforcent la nécessité d’une ré exionde viande. Ce phénomène est plus fréquent surnos consommations de protéines. D’autantchez les femmes et les jeunes consommateurs pensent que l’homme n’est pas fait pour queles prévisions démographiques indiquent que chez les hommes et les consommateurs manger strictement qued’ici 2030, nous serons près denef mil-uplus âgés. L’enquête révèle aussi que 94% des végétarien. liards d’humains sur la planète. Slonla FAOe ,consommateurs ont du mal à se projeter sans >39% la demande en protéines animaleset végalesétaucune consommation de produits animaux. augmentera de 40%. Rééquiliberatioprrer l o-Ceux qui leur manqueraient le plus, seraient des Français se téines animales/végétalesà 5050et renforcer/le fromage (en moyenne 20% des répondants déclarent en 2018 - jusqu’à 28% en Italie), la volaille (moyenne Flexistaristes. lesalternatives aux protéines nimala essont parmi les solutions proposées.Mais lesconsom-17% - jusqu’à 28% au Royaume-Uni), le lait 57% mateurs sont-ils prêts à modierleurshabitudes(moyenne 14% - jusqu’à 19% en Autriche), lebœuf (moyenne 11% - jusqu’à 20% en France) des personnes alimentairesd’ici les dix procainesannée ?h s interrogées mangent et les œufs (moyenne 11% - jusqu’à 20% moins de viande Transition protéique : en Pologne). Mais la volonté de changement pour leur santé. 98% les Européens sont-ils prêts ? de femmes et 99% semble bien présente chez certains consomma- d’hommes pensent teurs. Un Européen sur quatre souhaite réduire qu’il est dangereux Les consommateurs européens dépensent plus sa consommation de viande dans les cinq ans, de consommer sans et davantage encore au Luxembourg (38%), en diversifi er. de 400 milliards d’euros par an dans l’achat de viande (source Eurostat: EU des 28, 2016). LaFrance (36%) et en Belgique (34%), principale- 91% consommation de produits alimentaires d’ori-ment pour des raisons de santé (surtout chezles sujets âgés et en Italie et Espagne), pour des des Français pensentgine animale en général, et de viande en parti- que l’on peut concilierculier, varie considérablement d’un pays euro-considérations de bien-être animal (surtout en respect animal et péen à l’autre et d’un consommateur à l’autre. LaAllemagne) et en n de durabilité (surtout chez consommation de grande majorité des Européens (74%) se consi-les 18-35 ans). viande. ■ / Octobre - Novembre - Décembre 2018 / N°65 / L’Actualité des Ingrédients Fonctionnels & Santé