Women's health\ Ingrédients - N°66 à tout moment quentes chez les femmes. Une femme sur dans le monde des complements alimen- trois en a vécu au moins une avant l’âge taires : le soja, le trèfle rouge (Trifolium de 24 ans. Par ailleurs, elles sont souvent pratens , le houblon, la graine de lin,e) récidivantes (au moins trois épisodes le kudzu (Pueraria mirifica),le sophora infectieux en 12 mois). La bactérie Esche- japonica (Sophorae fructus),le dattier du richia coli est la principale responsable désert (Balanites aegyptiaca), des infections urinaires. De nombreuses femmes ne parviennent pas à s’en débar- ◗Ostéoporose : sortir rasser malgré de multiples traitements des sentiers battus antibiotiques, qui en retour favorisent la résistance des pathogènes et affectent la flore intestinale. Avec le temps, les infec-Une des conséquences de la chute de tions urinaires récidivantes s’aggravent. niveaux d’œstrogènes à la ménopause Trouver des stratégies antimicrobiennes est l’augmentation du risque d’ostéopo- alternatives est donc indispensable. Ces rose. Elle se caractérise par une masse stratégies peuvent reposer sur la canneberge/osseuse insuffisante et une détérioration cranberry, les probiotiques (voir ce numéro),micro-architecturale du tissu osseux avec le D-mannose, la vitamine D, qui étayent depour conséquence une augmentation de plus en plus leurs preuves d’ef cacité. la fragilité osseuse et une susceptibi- lité à la fracture. Au cours de leur vie, ◗La ménopause : des voies les femmes perdent environ 50% de leur 073 d’action multiples os trabéculaire et 30% de leur os cor- tical, et près de la moitié de cette perte osseuse se produit au cours des 10 pre- La diminution de la production d’œstro- mières années suivant la ménopause. Le gènes à la ménopause entraîne des symp- calcium (1200 mg/jour) et la vitamine D tômes désagréables tels que les bouffées (20-25 µg/jour) sont les traitements de de chaleur, les sueurs nocturnes, l’irritabi-premier choix. Ensemble, ils peuvent lité, les troubles du sommeil et la sèche- réduire de 15 % le risque total de frac- resse vaginale chez plus de 50 % des ture et de 30% celui de la hanche chez femmes ménopausées. Ces symptômes les sujets de plus de 65 ans. Par ailleurs, peuvent être efficacement gérés par un ratio calcium/magnésium de 2.8 serait l’hormonothérapie. Cependant toutes les optimal pour la santé des os. Au-delà de femmes ne sont pas éligibles à ce traite- ces vitamines et minéraux, d’autres ingré- ment et certaines (40 à 50 % des femmes) dients sont susceptibles d’aider à freiner préfèrent des solutions alternatives en cette pathologie liée à l’âge. Ce sont la raison des effets secondaires associés vitamine K (porteuse d’une allégation «la aux traitements hormonaux (cancer du vitamine K contribue au maintien d’une sein, risque cardiovasculaire augmenté). ossature normale»), les isoflavones et Ces solutions sont bâties sur deux classes les probiotiques, les extraits de baies d’ingrédients: ceux à potentiel sérotoni- rouges, le lycopène, le resvératrol. A noter nergique et ceux à activité de type oes- que ces trois dernières familles d’actifs trogénique. sont des anti-oxydants: une corrélation Parmi les ingrédients à potentiel sérotoni-inverse entre les biomarqueurs de stress nergique à suivre de près, figurent l’actéeoxydatif et la densité minérale osseuse a à grappes noires (Cimicifuga Actaea été démontrée, et chez les patients avec Racemosa), la valériane. fractures, les paramètres de stress oxy- Quant aux ingrédients à activité oestro- datif sont plus élevés que ceux retrouvés génique, ils sont déjà largement connus chez les témoins. ■ News on Functional & Health Ingredients \ N°66 \ January - February - March 2019 \ ■