ACTIF’S - N°66 PAR PHILIPPE MILLET RÉDACTEUR EN CHEF / EDITOR-IN-CHIEF Le bon grain de l’ivraie Separating the wheat from the chaff T ransparence, traçabilité, sécurité, parfaite maîtrise dessources d’approvisionnement: les acteurs de la lièrenutraceutique intègrent ces paramètres depuis plusieurs Transparency, traceability, security, perfect control of thesupply channels: the players in the nutraceutical sectorhave been integrating these parameters for years now. The années. Des paramètres que les distributeurs (Actif’s Magazine distributors (this issue of Actif’s Magazine has a dedicated section leur consacre un dossier dans ce numéro et présente les straté- that presents the strategies of twenty of them) have also adopted gies d’une vingtaine d’entre eux) ont fait leurs. Au-delà d’être des them. Beyond their “networking” function between the suppliers «relais» entre les fournisseurs de matières premières et leurs clients, of raw materials and their clients, these distributors are motivated ces distributeurs n’ont en ligrane qu’une seule démarche: celle by a single underlying approach: increasing their scientifi c exper- d’élever leur niveau scienti que a n de répondre à la complexi - tise in order to meet the growing complexity of ingredients. As cation des ingrédients. Comme le souligne un distributeur, «nous underlined by a distributor, “we must be able to explain why a devons être capables d’expliquer pourquoi tel minéral ou tel extrait particular mineral or extract is more effective than another one, est plus effi cace qu’un autre, expliquer son origine, sa biodisponibi- to explain its origin, bioavailability, stablity, mechanism of actioni lité, sa stabilité, son mode d’action, etc…». C’est au nal ce que les etc...”. Because this is what consumers expect in the end. These consommateurs attendent. Leur désir de transparence et de qualité latter’s desire for transparency and quality is doubled by a more se double d’un rejet de plus en plus af rmé (et revendiqué) de toute and more clearly stated and assumed rejection of any “chemical” «chimie». De tout polluant, pesticide, etc. Une prise de pouvoir compounds. Of any pollutant, pesticide, etc. An empowerment en quelque sorte venue de la rue. Reste que, outre les obstacles somehow driven by the street itself. Except that, besides the poli- 003 politico-réglementaires qui font encore orès (exemple, le dossier tical and regulatory obstacles that are thriving (the debate on the des glycophosates), se dresse aussi le spectre de l’adultération. use of glycophosates), the spectrum of adulteration is also there. Prenons l’exemple des plantes: selon Marc Blumenthal, fondateur Let us take the example of plants: according to Marc Blumen- et directeur exécutif du Botanical Adulterants Prevention Program thal, founder and executive director of the Botanical Adulterants aux USA, «entre 36 % et 50% des plantes les plus vendues dans Prevention Program in the USA, “36% to 50% of the best-selling les principaux canaux de distribution sont sujets à des adultéra- plants available in the main distributionchannels are subject to tions»*. Et de citer, la curcumine, l’aloé vera, l’ashwagandha, le adulteration”*. Among the plants that he mentions, turmeric, aloe chardon-Marie, la maca… Bref, des plantes et des extraits connus vera, ashwagandha, milk thistle, maca... Briefl y, popular plants et que l’on retrouve dans nombre de formulations de ce côté-ci de and extracts that are used in many formulations on this side of l’Atlantique… Mais qui sont disponibles sur nombre de plateformes. the Atlantic... And which are available on many platforms. Mark Et Mark Blumenthal de citer l’exemple de poudres d’extraits de Blumenthal also cites the example of pomegranate peel extract peaux de grenade contenant entre 20 et 90% d’acide ellagique powder, which contains 20 to 90% of the ellagic acid marketed on commercialisées sur Alibaba.com entre 1 et 50 $/kg… Alibaba at prices ranging from $1 to $50 per kilogram... Last but not least: la publication du PNNS 4 par Santé Publique Last but not least: the release of the PNNS 4 by the French France pose le problème de la compréhension par les consomma- Ministry of Public Health raises problems as regards the consu- teurs des «nouveaux messages». Ou plutôt de leur complexi cation mers’ comprehension of the “new messages”. Or rather their – parfois de leur contradiction par rapport aux versions précédentes. complexity and contradiction as compared to the previous ver- Le point positif est l’introduction d’orientations à suivre – et non plus sions. The positive aspect is the introduction of directions to follow de quantités. Comment cependant ces recommandations seront rather than quantities to observe. Nevertheless, it is unclear how représentées graphiquement, ou seront «reprises» au niveau de these recommendations will be supported by graphic illustrations la communication plus globale ? «Innover, c’est facile. La diffi cult,é or “resumed” as part of a global communication campaign. “Inno- c’est de transformer l’innovation en vrai business» (Michael Dell, vating is easy. The challenge is to drive novation into real busi-in fondateur de la société Dell, janvier 2005). Etre le plus transparent ness” (Michael Dell, founder of Dell, January 2005). By being as possible: et si l’innovation passait par là?■ transparent as possible? What if innovation also involved that? ■ * Workshop sur l’adultération et la fraude dans les ingrédients botaniques et naturels organisé par Euromed,* Workshop covering the adulteration and fraud of botanical and natural health les 29 et 30 novembre 2018, à Francfort (Allemagne). Le compte-rendu sera publié dans le prochainingredients on 29-30 November 2018, in Frankfurt, Germany. Its overview is to numéro d’Actif’s Magazine. be published in the next issue of Actif’s Magazine. News on Functional & Health Ingredients \ N°66 \ January - February - March 2019 \ ■