Correspondances en 10 raisons 3. Mont de piétéSi l’on vous désigne un carré de ruines aucreux d’une combe ou au sommet d’un îlot,alors il s’agira sûrement d’un monastère,tant l’île en est parsemée. Parfois rendus àla nature, les fresques lavées par l’iode, d’autres fois portes closes, les courettes désertées. Fondé en 1535, le monastère orthodoxe d’Agios (Saint) Georgios Krimnon est l’un des derniers habités, ranimé par l’arrivée récente d’une dizaine de moines du Péloponnèse. Ses murs ont l’épaisseur du silence, mais s’ouvrent à ceux qui ont poussé leur itinéraire jusqu’à la fin de la route. Y venir le matin, quand l’office a laissé dans le préau un voile d’encens et que les loukoums de bienvenue sont encore enfouis sous le sucre glace. Monastery island If someone points out a square-shaped ruin at the bottom of a valley or atop a small island just offshore, it’s almost certainly a monastery: they’re dotted all over the place. Some are com- pletely overgrown, the frescoes faded by the sea air; others are closed up, their courtyards deserted. The Orthodox monas- tery of Agios (Saint) Georgios Krimnon, founded in 1535, is one of the last ones still active, resuscitated by the recent arrival of a dozen monks from the Peloponnese. Its walls are as thick as the silence, but they open to those who push on to the end of the road. Come early in the day, when the morning service has left a cloud of incense in the yard and the loukoumi that are offered to visitors are still freshly dusted with confectioners’ sugar. 88