Correspondances comme un roman Autel dédié à saint Nicolas, patron de la ville. Altar to St. Nicholas, patron saint of the city. Orange Polignano a Mare Le survêtement est le nouveau costume des jeunes loups. Fluo, Enfin ! La vraie-fausse Bari. Celle de la photo sur internet. Ici, orange, noir, à bandes ou sans marque, il habille tous les quand le ciel est bleu et la mer plate, le soleil fait rugir le blanc hommes de moins de 30 ans, dans une décontraction agui- des pierres : il faut des solaires force 10. Ici, même les échoppes cheuse et rigolarde. Des tubes de hip-hop italien aux noms sont chics, les gens sont chics, les maisonnettes ont l’air d’être délicats («Bling Bling» de Gué Pequeno, «Cadillac» d’Achille brossées à la main chaque matin. Tout est ancien, et pourtant Lauro) s’échappent des ghetto-blasters de ces nuées masculines tout vient d’être refait ou va être refait. Les échafaudages s’en- regroupées sur les bancs de la Piazza Mercantile, ou se pour- trechoquent. On se croirait dans une capitale en travaux. suivant à toute blinde dans les allées tortueuses de la vieille Chaque habitant semble s’être converti, ou résigné : en dehors ville au volant de ces vélos électriques à grosses roues, du tourisme, point de salut. Tant mieux pour les visiteurs. les fat bikes à la mode. Fini, les Vespa d’antan ! Depuis les ruelles, on aperçoit avec envie quelques-uns de ces studios de location dont les toits-terrasses ouvrent sur la mer, coupés du léger tumulte de la foule. Avec un peu de chance, des dauphins assurent le spectacle, au large. Voilà, il est temps de retourner à Bari. La vraie. Barques de pêcheurs sur le Molo San Nicola. Fishing boats in Molo San Nicola. 108