Robertet prend ses marques dans le CBD Loin d’être opportuniste, la présence du groupe familial Robertet dans le « dossier » du CBD signe sa volonté d’y introduire une solide empreinte scientifique. Une présence « audacieuse » selon Olivier Maubert, directeur général délégué du groupe en charge de la division arômes, mais en ligne avec l’expertise historique en matière de produits naturels. Actif’s Mag : Legroupe Robertet a été la première boissons dans lesquelles elles ne provoquent aucun trouble. société « établie » à entrer dans ce marché du CBD, aux Autre apport technologique : l’atomisation, l’extrusion sur sup- Etats-Unis, puis plus récemment en Europe. Pour quelles port inuline. Toujours dans le cadre de ce partenariat, nous raisons ? sommes en charge des études de biodisponibilité des extraits, Olivier Maubert : D’une part parce que notre groupe fami- études réalisées et validées en France grâce à notre expertise lial est expert des produits naturels depuis son origine, que ceen matière d’études d’efficacité issue de la société Bionov que soit pour dans le domaine des arômes et des parfums - notre nous avons reprise il y a quelques années.C’est fin 2019, dé- premier métier, ou dans celui plus récent des ingrédients actifsbut 2020, que nous avons entamé notre approche du marché pour la cosmétique et la nutraceutique. Autre raison : au courseuropéen, mais de manière prudente. C’est pour cela que nous de notre longue histoire, nous avons toujours essayé d’être au-avons établi courant mai 2020 un partenariat avec la société dacieux et de nous démarquer. C’est pour cela, que face aux suisse Alponics, qui possède ses propres cultures au bord du développements actuel et futur du CBD, nous avons dès fin Lac Léman et extrait le CBD par CO Supercritique. La Suisse2 2018, décidé de signer un accord de partenariat avec la socié-est en effet l’un des rares pays en Europe dont le marché des té nord-américaine Klersun, basée dans l’Orégon. Cette socié-extraits de chanvre est réglementé. té maitrise son sourcing ainsi que les procédés d’extraction àCar au-delà du fait que le marché du CBD et autres cannabi- partir du chanvre ; les extraits Broad Spectrum (autrement ditnoïdes constitue une réelle opportunité de croissance pour titré en phytocannabinoïdes, sans THC) sont destinés au mar- nous sur un marché porteur, nous voulons apporter une réelle ché nord-américain. Dans le cadre de ce partenariat, nous ap-caution scientifique à cet univers. portons notre expertise en matière de « mise en œuvre » des ex- traits. Notamment dans les technologies de micro-émulsions Actif’s Mag :Vous avez d’ailleurs édicté votre propre code clean label issues de notre activité Robertet Flavours. Ces mi-de bonnes pratiques (voir encadré) qui liste toutes vos cro-émulsions sont par exemple destinées aux applications initiatives dans ce marché des extraits de chanvre. Pour quelles raisons ? Olivier Maubert : Ce code de bonnes pratiques est sur cer- tains points une feuille de route que nous nous sommes tracés et qui liste toutes les étapes clés de la production d’extraits de Olivier Maubert chanvres et les expertises qui y sont associées. C’est aussi l’en- Directeur Général Robertet gagement du groupe Robertet vis-à-vis de nos marchés. C’est pour cela aussi que nous avons rejoint l’UIVEC(NDLR : Union des Industries pour la Valorisation des Extraitsde Chnvre, voira encadré), qui œuvre dans ce sens, pour apporter son sutieno à toute une filière chanvre française qui ne demande qu’à se développer. En cesens, la mobilisation affichée par tous les acteurs concernés par le CBD – des extracteurs comme nous, mais aussi des marques de compléments alimentaires, des as- sociationsprofessionnelles- ne concerne pas que des oppor- tunitésde business, mais la volontéde bâtir une « inustrie »d du CBD – de la culture du chanvre à la formulation de com- pléments alimentaires ou de boissons – qi soit pérene. Nousu n pensons que le marché de l’isolat tel q’il existe aujourd’huiu stneidergnI — stneidérgnI- 87 -