Correspondances en 10 raisons 6. Une mer d’arbres Lorsque les eaux chaudes des onsen ont bercé les chairs et réparé les blessures, celles, émeraude et translucides, de la mer du Japon, étirent leurs plages de sable blanc pour d’autres rêveries méditatives. On les atteint en traversant le parc natio- nal de San’in Kaigan, en sillonnant lon- guement dans la montagne, au cœur de forêts en camaïeux, de mises en scène végétales et de feuillages moussus posés à l’équilibre des falaises. Le paysage se découpe en plusieurs plans, fait des volte-face, hypnotise le flâneur. Au bout de la route, comme un bout du monde, le village de pêcheurs de Takeno, et le rou- lis lent de l’écume. C’est dans ces eaux que l’on pêche, entre autres, le très couru matsuba kani, le crabe des neiges, que les Japonais viennent déguster dans la région de novembre à mars. Au départ d’Osaka, Kyoto ou Kobe, des trains JR sont même spécialement affrétés à cette période, sous le nom de Kani Kani Express. A sea of trees Whereas the warm waters of the onsens soothe the body and ease pains, the translucent emerald waters and white sand beaches of the Sea of Japan offer meditative reveries of a different kind. You reach them by cross- ing the San’in Kaigan National Park, traveling at length through mountains, amid many-hued forests, lush vegetation and mossy foliage clinging to the cliffs. The landscape is a hypnotic juxtaposi- tion of shifting planes. At the end of the road, like a corner of the end of the world, lies the fishing village of Takeno and the slow swell of the sea. It is here in these waters that they fish for, among other things, the highly popular matsuba kani, or snow crab, which the Japanese flock to this region to eat between November and March. Special JR trains, bearing the name Kani Kani Express and leaving from Osaka, Kyoto and Kobe, are even added during this period. 112