Correspondances carte blanche C’est jeudi soir ! Alejandro, rencontré tout fraîchement, me propose d’aller à Vedado. Quartier connu pour ses bars, son attrait culturel, mais aussi pour ses clubs. Comme de tradition, avant d’aller au They suggest we go and see Cabaret Las Vegas nous rejoignons ses amis au Malecón. Une sorte de grande baie longeant la côte suivie d’une route qui dessert les the Fábrica de Arte Cubano . . . différents quartiers de La Havane. Assis sur le muret avec des bois- sons, de la salsa revisitée (comme depuis le début de mon voyage) which reminds me of the indie et mes camarades de nuit face à la mer et l’Hotel Nacional de Cuba. L’ambiance est estivale alors que nous sommes en plein hiver. Tout squats in the Paris suburbs. le monde se parle, certain.e.s dansent, d’autres jouent de la musique. Vu que je ne maîtrise pas un mot d’espagnol, je m’amuse à regarder les passants. Il y a beaucoup d’hommes, la majorité totalement rasés, les sourcils épilés et le parfum est de mise. C’est le grand soir, l’atmosphère est bon enfant, paisible et chaleureuse, sans tension. It’s Thursday night! Alejandro, my new friend, suggests we go À nous la nuit cubaine ! «Vamos a Bailar». to Vedado. It’s famous for its bars, cultural scene and clubs. Stick- ing with tradition, before going to the Cabaret Las Vegas, we meet Après une longue journée de visite en bateau, la fabrique de rhum up with his friends on the Malecón. That’s the road hugging the Havana Club et le musée très enrichissant des Arts décoratifs, large bay and leading to Havana’s various neighborhoods. We sit Alejandro souhaite m’inviter à dîner chez lui. Il vit dans La Habana on the low wall, drinks in hand, listening to revisited salsa (every- Vieja, dans une sorte de toute petite habitation étudiante avec un where from the start of my trip), me and my pals for the night, lit en mezzanine. C’est rudimentaire mais je suis bien entendu ravi facing the sea and the Hotel Nacional de Cuba. It feels like sum- de découvrir ce qui se cache derrière la vitrine touristique du quar- mer even though we’re in the middle of winter. Everyone is talk- tier. Quand je rentre, une enceinte portable joue de l’électro-jazz du ing, some are dancing, others are playing music. Given that I don’t début des année 2010. Sur le réchaud, du bacon grille, et le riz se speak a word of Spanish, I entertain myself by watching people prépare pas très loin. Ça go by. There are a lot of sent bon ! La lumière est men, most of them with intense, et j’entends tou- their heads completely jours les bruits de la rue. shaved, eyebrows Alejandro me raconte plucked and wearing ses aspirations, ses rêves strong scents. It’s a big d’envol. Nous terminons night, the atmosphere is le repas et partons boire friendly, peaceful and un mojito au fameux warm, tension-free. The lieu préféré de Hemin- Cuban night is ours! gway : la Bodeguita “Vamos a Bailar.” del Medio. C’est déjà la dernière soirée de mon After a long day with a voyage, et on me pro- boat tour and visits to pose d’aller visiter la the Havana Club rum FAC, Fábrica de Arte distillery and the fasci- Cubano. Une ancienne nating Museum of Dec- usine d’huile transfor- orative Arts, Alejandro mée en galerie d’art. Magnifi que lieu, avec une architecture ressem- wants to invite me to his house for dinner. He lives in La Habana blant aux squats indés de la banlieue parisienne. Loin de tout ce que Vieja, in a tiny student apartment with a mezzanine bed. It’s j’avais vu jusqu’ici. On y mange, on y danse également. Un véritable rudimentary, but I am of course delighted to discover what’s lieu de vie cubain squatté par les touristes, mais pas que. Il se trouve hidden behind the tourist showcase of the neighborhood. When que j’en suis un aussi, alors je me lance sur la piste de danse. I get there, a portable speaker is playing electro jazz from early 2010. Bacon is sizzling on a hot plate and rice is cooking nearby. Ce lieu me fait découvrir une vision plus cynique, et une auto- It smells great. The light is bright and I can still hear the sounds dérision que je n’avais pas vues jusqu’ici. L’héritage colonial est from the street. Alejandro talks about his hopes, his dreams of toujours là, mais je le sens, Cuba n’est pas timide. Je repars getting away. We fi nish our meal and head out for a mojito in chargé d’histoires. Hemingway’s famous favorite bar, the Bodeguita del Medio. It’s Ibeyi dans les oreilles, je quitte SOLO CUBA. already my last night here, and they suggest we go see the FAC, the Fábrica de Arte Cubano, a former oil mill transformed into an arts venue. It’s magnifi cent, with an architecture that reminds On me propose de visiter me of the indie squats in the Paris suburbs, way different from anything I’ve seen so far. People are eating here and dancing. la Fábrica de Arte Cubano […] This is a Cuban hotspot, squatted by tourists, but not only. It so happens that I am one as well, so I head for the dance fl oor. ressemblant aux squats indés This spot shows me a more cynical, self-deprecating vision that de la banlieue parisienne. I’ve not seen up to this point. The colonial legacy is still here, but I can feel it, Cuba is not holding back. I’m heading home fi lled with stories. With Ibeyi in my ears, I leave SOLO CUBA. 132 .htlaeh ruoy ot lufmrah si esuba lohoclA .noitaredom ni knirD .noitarédom ceva zemmosnoc ,étnas al ruop xueregnad tse loocla’d suba’L