Correspondances carte blanche J’ai posé mon sac et oublié mon télé- phone pour découvrir une soif de liberté permanente et une forte culture de la collectivité. Caractéristiques qui ont su me faire oublier rapidement mon extrême solitude et la peur de l’inconnu, laissant place à une vive curiosité, tant les couleurs éclatantes des rues, les rencontres assoiffées et les histoires si particulières ont été épatantes. Dès l’arrivée de mon vol Air France 820 en provenance de Paris-CDG, ma polaire paraissait tout de suite ridicule à cause de cette chaleur si pesante. Je me convaincs de la garder, je n’ai pas de sac à dos pour la ranger. Je garde assez bien mon sang froid d’habitude. J’attends mon bagage et sors enfi n de l’aéro- port. Je tombe nez à nez avec une masse de gens attendant leurs proches vêtus d’un presque-rien. Je vois encore une femme avec une jupe courte et un débardeur, un homme en sandales fumant son énorme cigare. Ça y est j’y suis, je suis à Cuba. Je comprends vite que ma polaireest surfaite, et qu’elle fait sourire. Je me résigne à l’enlever et cherche un taxi. C’est James qui me fait signe en se grattant l’entrejambe. James ne parle qu’espagnol, mais il essaie de m’expliquer avec un anglais appoxi atif que son taxi est offi ciel et qu’il me conduit à La Havane. Je ne comprends pas tout, je n’écoutais jamais ma professeure d’espagnol au lycée, mais je reconnais la chanson «Havana» de Camila Cabello qui passe à la radio et qui prend soudainement toutes les couleurs qui manquaient quand je l’entendais dans mon supermarché parisien. 126 8102 ,sdroceR cipE / cisuM ocyS ©