3 Scénarisation de l’avenir du secteur des résidences secondaires Afin de comprendre dans quelle mesure les différentes• La part des 60 ans et plus dans la population totale a forces macro [économiques, sociales et démographiques] également un impact sur le nombre de résidences secon- impactent le secteur des résidences secondaires lorsqu’elles daires : si cette proportion augmente de 1%, le nombre2 agissent simultanément, les différents éléments de contexte de résidences secondaires augmente de près de 28 000, global et leur impact, vu précédemment, ont été combinés. à condition que tous les autres facteurs restent inchangés. Ce résultat découle du fait que les seniors sont le principal Pour procéder à cette analyse, un modèle économétrique a vivier de propriétaires de résidence secondaire, comme été développé [Cf. Annexe]. Il aboutit aux résultats suivants : cela a été vu dans le Chapitre 3. • Même si les conditions économiques venaient à se dété- riorer dans les années à venir, le nombre de résidences secondaires ne devrait pas descendre en dessous de 1,9 million. • Contrairement à ce qui a été vu dans la section précédente, le revenu brut disponible des ménages n’a pas d’effet sur le nombre de résidences secondaires à l’échelle du pays. Le niveau de richesse nationale n’impacte pas le secteur des résidences secondaires. • Le niveau de vie individuel a un effet positif sur le nombre de résidences secondaires puisque l’on observe un effet significatif du PIB par habitant, qui reflète, d’une certaine manière, le niveau de richesse par individu. Quand le PIB1 par habitant augmente de 1 000 euros par an, le nombre de résidences secondaires est susceptible d’augmenter de près de 29 000 toutes choses égales par ailleurs. Ce résul- tat est concordant avec l’idée que le niveau de revenu et de richesse personnel est un véritable levier d’acquisition d’une résidence secondaire. 1. À noter que la différence entre le revenu disponible brut des ménages et le PIB par habitant est la suivante : le revenu disponible brut des ménages étant la somme de tous les revenus, plus un pays est peuplé, et plus le revenu disponible des ménages du pays a de chances d’être élevé. En revanche, le PIB par habitant est une mesure individuelle puisqu’il reflète la richesse créée dans le pays par individu. Ainsi le PIB par habitant ne peut être élevé que dans les pays où le niveau de vie est élevé, mais il n’est pas corrélé à la population du pays. Pour illustrer cette différence, on peut avancer l’exemple de la Belgique comparé au cas de la France. Le revenu disponible des ménages, en 2014, était de 226,6 milliards d’euros en Belgique et était donc très inférieur aux 1 333 milliards d’euros de revenu disponible des ménages en France. En termes de PIB par habitant en revanche, la Belgique dépasse la France : 35 900 euros/habitant en Belgique contre 32 200 euros/habitant en France. 2. C’est-à-dire qu’elle passe de 24% à 25%, à ne pas confondre avec une augmentation de 1 point qui correspondrait au passage de 24% à 24,24%. ATOUT FRANCE 137 SERIADNOCES SECNEDISÉR SED RUETCES UD RINEVA'L ED NOITASIRANÉCS