CHAPITRE 6 / Quel avenir pour le secteur des résidences secondaires ? La période qui a suivi la crise de 2007 fût une période de grande incertitude Dans ces conditions, la taille du parc économique dont la France n’a commencé à sortir qu’en 2015. C’est d’ailleurs de résidences secondaires pourrait l’année à partir de laquelle le parc de résidences secondaires retrouve le mêmes’approcher de 3,5 millions de biens rythme d’évolution que le revenu disponible des ménages. d’ici 2025. Dans les années à venir, d’après la Banque de France, le revenu des ménages1 Ce résultat est conditionné à un cer- français devrait continuer à augmenter. Le revenu disponible brut réel des mé- tainnombre d’hypothèses d’ordre nages devrait connaitre des évolutions plus fortes que celles observées en 2015économique sur d’autres dimensions par exemple. évoquées ci-après. Un impact du niveau des prix immobiliers sur le secteur des résidences secondaires Dans les périodes de croissance [entre 1995 et 2007], le parc de résidences secondaires suit la même tendance que les prix immobiliers. Au cours de la période 1996-2004, lorsque l’économie française était stable et2 que les prix immobiliers suivaient une tendance normale, le parc de résidences3 secondaires connaissait exactement la même tendance que les prix immobi- liers. Durant cette période, la croissance du parc de résidences secondaires était la même que celle des prix immobiliers. Pendant la période de 2004 à 2007, les prix étaient poussés vers le haut, notam- ment par le comportement des institutions bancaires et financières qui acco-r daient des crédits avec des montants de plus en plus importants et pour des beaucoup plus élevés que la moyenne périodes de plus en plus longues. Ceci a eu pour effet d’augmenter artificielle-historique et notamment par rapport ment le pouvoir d’achat des ménages et l’offre s’y est ajustée avec une augmen -au début des années 2000. Quant tation des prix. aux volumes [c’est-à-dire, le nombre de transactions], ils connaissent les Depuis, le marché immobilier a du mal à retourner à l’équilibre. Le niveau desmêmes fluctuations, tandis que les5 prix oscille sans montrer de tendance solide. Autrement dit, les prix immobi-4conditions de crédit sont anormale- liers demeurent relativement stables depuis 10 ans, mais à des niveaux qui sontment favorables. 1. Projections économiques pour la France établies par la Banque de France – décembre 2018 https://publications.banque-france.fr/sites/default/files/media/2018/12/13/818421_bmpe_12_2018_fr_vf_avec-signets_v2.pdf 2. Entre le premier trimestre de 1996 etle 4èmetrimestre de 2004, l’évolution du PIB est restée positive, toujours dans l’intervalle entre0,6% et 1,7% d’après les Comptes nationaux [Insee]. Une telle croissance économique est synonyme d’une relative stabilité et de conditions économiques favorables à la fois pour la consommation [ménages] et la production [entreprises]. 3.Par « normale », nous entendons ici une évolution due aux forces du marché telles que l’offre et la demande, sans intervention d’autres facteurs. 4. Entrela fin de l’année 2008 et èmele 3trimestre de 2017, l’indice des priximmobiliers des logements anciens a varié dans l’intervalle entre 97,6 et 110,3 [base 100 en 2010]. 5. « Les volumes aux sommets », Note de conjoncture immobilière », Notaires de France, N°37, octobre 2017, http://fr.calameo.com/read/0051251987a611daa9245 132