Maxime Wucher entouré de Marie et Cyril Bonnard LE PARC, UNE BELLE HISTOIRE DE TRANSMISSION À 30 kilomètres de Strasbourg, Le Parc Obernai fait partie de ces maisons que l’on affectionne parce qu’elle dégage une âme, ici apportée par une famille dont la quatrième génération est désormais aux manettes. L’ancienne pension de famille fondée il y a plus de 65 ans, devenue au fil des ans un 4-étoiles, a su conserver sa personnalité et son architecture typique, riche de colombages, d’oriels, de toits pentus, au milieu de jardins fleuris d’hortensias. Le dynamique Maxime Wucher a pris la direction du Parc en 2010 après une carrière internationale. Il a été rejoint par sa sœur Marie pour la pâtisserie, qui a notamment travaillé avec Christophe Michalak au Plaza Athénée. Elle a été sacrée pâtissière de l’année par le guide Pudlo 2015 et a remporté le trophée Chef Pâtissier du Gault & Millau 2015. Son compagnon Cyril Bonnard officie en cuisine. Ce dernier a fait ses armes au Meurice, aux côtés de Yannick Alléno et chez Pierre Gagnaire, avant de s’envoler à Las Vegas chez Joël Robuchon : joli palmarès ! Ce jeune trio fait souffler un vent de fraîcheur sur le paysage hôtelier et gastronomique alsacien. L’art du bien-vivre Aujourd’hui, l’hôtel propose 61 chambres et suites, certaines décorées dans un style typiquement alsacien, d’autres adoptant un design plus contemporain. Au restaurant signature, les boiseries anciennes ont été gardées, des éclairages en croix diffusent une lumière douce et des œuvres de l’artiste alsacien Raymond E. Waydelich, ami de la famille, ponctuent les murs. Pour le déjeuner, direction la Stub, une pièce entièrement lambrissée, véritable révérence à la doyenne de la maison, Mamy Kuntz, dont les portraits ornent les murs. On y trouve une superbe collection de moulins à café et de chopes chinés ici et là. Les plats du terroir jouent les stars : Grumbeerekiechle (galettes de pomme de terre) au Munster, Foie gras de canard aux épices, Quenelles de brochet au Riesling, Trio de fromages des Chaumes, Baba au vieux rhum… Avant le dîner, on aime prendre un verre au Waydelich’s bar qui rend hommage à l’artiste éponyme et affiche une ambiance rouge très lounge avec un bar en corian rétroéclairé et cisaillé pour y laisser apparaître une œuvre d’art. Enfin, le Habano Lounge, un bar à cigares, met en valeur une impressionnante collection d’une soixantaine de rhums, et les amateurs de cigares cubains ont le choix entre une quinzaine de marques… LE YONAGUNI SPA, UN VOYAGE MULTI-SENSORIEL Pour se remettre de tous ces bienfaits, on file au nouveau Yonaguni Spa qui vient compléter l’Asiane Spa ouvert il y a 20 ans. Son nom s’inspire de l’île éponyme située au sud-est du Japon où repose, par 30 mètres de fond, une structure sp’aparentant à une pyramide, vestige d’une civilisation engloutie dans l’imaginaire de certains. C’est l’un des spas les plus spectaculaires de France : il a nécessité un investissementde 11 millions d’euros etrévèle 2 500 md’expériences2 48 IvoyageDELUXE#88