STYLE FÉTICHE en ran gs serrés La perle revient en force et cultive d’étroits liens avec la mode. Une nouvelle vie. Par Domino Lattès À CHAQUE SAISON, son come-back. A peine les jeans neige sont-ils brûlés au bûcher d’une adolescence révo- lue arrosée de Neneh Cherry, Waikiki et créoles au diamètre explosé, que Balenciaga les décrète à nouveau objets de convoitise (notons le retour par la même occa- sion de Neneh Cherry et des créoles). A peine fini de jurer que jamais plus jamais les lunettes à la John Len- non ne vous mèneront pas par le bout du nez, que déjà une horde de millenials suiveurs de Millie Bobby Brown (héroïne de la série Stranger Things, précision rapport aux adolescents susci- tés) arbore fièrement lesdites binocles. Cette saison, c’est la perle qui passe du creux de la vague au premier rang de la hype. Car oui, même si on a bavé d’envie devant Liz Taylor, Marilyn Monroe, Coco Chanel et leurs déferlantes de perles, même si on a tenté en vain d’imiter le regard “jeté épaule” de la jeune fille de Vermeer, la perle a toujours plus été l’apanage du 3 âge que de la génération Z.e Chic on a string Mais ça, c’était avant. Avant les nacres d’oreilles piquées de pierres colorées de Céline, avant les bagues majestueusement démesurées de Marie-Hélène de Tail- RISING FROM THE DEPTHS OF NEGLECT, lac, avant les boucles uber cool de Yoon (cofondatrice du THE PEARL IS ONCE AGAIN A STYLISH GEM, label japonais Ambush). Et puisqu’il faut rendre à César OUTSHINING THE MOST PRECIOUS STONES. (ou plutôt à Cléopâtre, qui avala une perle dissoute dans du vinaigre) ce qui lui appartient, remercions Kokichi For every season, there is a comeback. This winter it’sMikimoto, fondateur de la maison Mikimoto, sans qui la the pearl’s turn to ride the tides of fashion. Perhaps sur-perle ne serait pas devenue de culture. prisingly: even though we grew up in thrall to the beauty of Liz Taylor, Marilyn Monroe and Coco Chanel in their pearl necklaces, for many years those little white orbs remained more closely associated with grandmas than Generation Z. But that was before. Before Céline’s nacreous earrings dotted with colored stones, before Marie-Hélène de Taillac’s majestically outsized rings, before the ultra-cool creations by Yoon for the Japanese label Ambush. And to render unto Caesar (or rather Cleopatra, who once “Collier de Chien”, 8 rangs drank a pearl dissolved in vinegar) what is Caesar’s, we should all be de perles de culture du Japon, barrettes et fermoir en or thankful to Kokichi Mikimoto. If he hadn’t invented the cultured pearl, blanc et diamants, MIKIMOTO, there wouldn’t be enough to go around. 8, place Vendôme, Paris I.er 164 / AIR FRANCE MADAME