106 INGRÉDIENTSDossier / Special report vraiment très proches des formulations forte tension du pouvoir d’achat. Il y a une «Clarins donne toujours la priorité aux classiques», analyse FrédéricBurtin, problématique de prix qui fait, qu’à mon plantes. Toutefois, nos ingrédients ne sont dirigeant d’Experis, société d’accom- sens, le bio restera un marché de niche. ni 100% bio, ni même 100% végétaux, pagnement en création et développe- Chez LePetitOlivier, nous allons le plus car nous recherchons la meilleure solution ment cosmétique. Mais les difficultés possible dans le naturel, mais sans nous par rapport à un bénéfice souhaité », ne manquent pas: d’après un sondage obliger au bio, pour pouvoir nous adres- ajoute-t-elle. Dans la CosmeticValley, qui GFK/Natrue de 2016, 54% des clientes ser au plus grand nombre», explique regroupe 1500 entreprises du secteur, ne savent pas en quoi consiste la diffé- EricRenard, fondateur de l’entreprise. «la naturalité est un sujet fédérateur qui rence entre bio et naturel. De plus, Pourtant, de nombreuses autres marques pousse la fi lière à innover, le point d’entrée d’après IRI, les produits cosmétiques préfèrent demeurer sur le segment de la de nos programmes d’innovation. Le bio bio restent plus coûteux que les autres. naturalité, d’Yves Rocher à Clarins. Pour arrive à un deuxième niveau», constate En GMS, en moyenne, un soin hydratant Marie-HélèneLair, directrice de lacommu- Christophe Masson, directeur général du coûte 4,53euros en conventionnel et nication scienti que chez Clarins, «deux pôle de compétitivité.■ 9,12euros en bio en 2018, d’après IRI. raisons principales conduisent à ne pas Or,«nous sommes dans un contexte de s’engager dans une démarche bio certi- Anne Daubree fi ée. Le «manque d’homogénéité» des différents labels bio dans le monde rend la démarche commerciale complexe pour * «Le marché et la distribution des Label bio contre norme Iso cosmétiques bio et naturels» Les Échos les marques internationales». Par ailleurs, études. Édition 2017 Organic label vs. Iso standard En France, les labels bio les plus répandus sont portés par Ecocert Greenlife (environ 17000* produits labélisés) et Cosmébio (10970*) et enregistrent une croissance de leur activité en cosmétique de 10% paran en moyenne. D’autres labels sont beaucoup plus con dentiels comme ceux de Natrue et NatureetProgrès. Les partisans des labels bio s’insurgent contre la norme Iso16128, rentrée en application en 2018. Cosmébio dénonce un «fort risque de tromperie» notamment parce qu’elle tolère l’utilisation d’ingrédients controversés C (Cf.ExpressionCosmétique N°49, p.96). D In France, the most widespread organic labels are C SAVON LEADERPRICE SOOANATURE. L’UTILISATION DE PRODUITS QUI GÉNÈRENT Ecocert Greenlife (around 17,000* products) and PEU DE DÉCHETS, COMME LES SAVONS, FAIT PARTIE DE LA TENDANCE BIO. Cosmebio (10,970*), which posted a growth in THE LEADER PRICE SOOA NATURE SOAP. THE USE OF PRODUCTS THAT GENERATE their cosmetic activity of 10% a year on average. LITTLE WASTE, SUCH AS SOAPS, IS PART OF THE ORGANIC TREND. Other labels are much less known like Natrue and NatureetProgrès. Supporters of organic labels protest D CRÈME JOUR GAMME ARGAN 50ML 6,95€. MARILOUBIO VISE DES PRODUITS PLAISIR,MAIS À PETIT PRIX. against the Iso 16128 standard, which entered into application in 2018. Cosmebio complains that there DAY CREAM, ARGAN RANGE 50ML 6.95 €. MARILOU BIO SPECIALIZES IN PLEASURE is a “high risk of deception” in particular because the PRODUCTS, BUT AT LOW PRICES. standard tolerates the use of controversial ingredients on purchasing power. Because of this brands.”Besides, “Clarins has always (cf. Expression Cosmétique No. 49, p.96). ■ given priority to plants. However, our price issue, in my opinion, organic *chiffres 2018 gures will remain a niche market. At Le Petit ingredients are neither 100% organic, Olivier, we focus as much as possible on nor even 100% vegetable, because naturals, but without necessarily targeting we are looking for the best solution consulting agency in cosmetic creation organics, to be able to target as many with regards to the sought benefi t,” she and development. But there is no lack consumers as possible,” explained added. In the Cosmetic Valley which of diffi culties: according to a survey of Eric Renard, founder of the company. brings together 1,500 companies GFK/Natrue, carried out in 2016, 54% However, many other brands, ranging operating in the sector, “naturalness of female customers do not know the from Yves Rocher to Clarins, prefer is a unifying theme that pushes its difference between organic and natural. staying in the segment of naturalness. For members to innovate, the entry point of In addition, according to IRI, organic Marie-Hélène Lair, Director of Scientifi c our innovation programmes. Organic cosmetics are still more expensive than Communication at Clarins, “there are comes after,” explained Christophe others. Still according to IRI, in 2018, two main reasons for not engaging in Masson, General Manager of the in mass retail, on average, a traditional a certifi ed organic approach. A “lack competitiveness cluster. ■ moisturiser cost €4.53 against €9.12 of homogeneity” in different organic for its organic counterpart, bearing in labels across the world complicates the * ”Le marché et la distribution des cosmétiques mind “the current context of high tension commercial approach for international bio et naturels” Les Échos études. Édition 2017 N°55 - Janvier / Février 2019 Expression Cosmétique