8. Navette spécialeIl faut vivre la ville pour reconnaître sa sil-houette, car Madrid recèle de trésors méconnus,comme le siège de l’Instituto del PatrimonioCultural de España, signé par les architectes Fernando Higueras et Antonio Miró Valverde. Ce bâtiment futuriste dédié à la conservation et à la restauration du patrimoine culturel national figure parmi les œuvres les plus importantes de l’architecture ibérique contemporaine. D’emblée, le regard est aspiré vers l’imposante verrière qui domine l’édifice. Jeu d’ombres et de lumières, les perspectives structurales sont spectaculaires. Il faut monter pour découvrir le toit circulaire posé tel une couronne d’épines, qui lui a valu le nom officieux de Corona de Espinas. Au sous-sol, les œuvres de Vélasquez ou de Goya en cours de restauration alors que la bibliothèque s’offre au visiteur, telle la salle des machines de ce vaisseau si particulier. L’histoire de l’édifice est à elle seule un film de science-fiction. Commencé en 1967, il n’a été achevé que des décennies plus tard, et a été classé au titre de bien d’intérêt culturel en 2001. Aujourd’hui, des visites guidées sont organisées pour les amateurs d’architecture – mais aussi pour les fidèles de Pedro Almodóvar, qui y tourna une scène de La Piel que habito. Space exploration You have to live in this city to get a good picture of it, because Madrid has its share of unknown gems, like the headquarters of the Instituto del Patrimonio Cultural de España, designed by architects Fernando Higueras and Antonio Miró Valverde. This futuristic building dedicated to the preservation and restoration of the national cultural heritage is one of the most important examples of modern Spanish architec- ture. It immediately draws your gaze upward to the imposing glass roof. With the interplay of shadow and light, the views of the structure are spectacular. Climb up to see the circular rooftop, placed like a crown of thorns atop the building (it’s known locally as the Corona de Espinas). In the basement, artworks by Velázquez and Goya are undergoing restoration, while visitors can enjoy the library, which feels like the engine room of this rather unusual spaceship. Its history alone reads like a sci-fi film. Begun in 1967, it was completed decades later and was finally listed as a heritage site of cultural interest in 2001. Today, guided tours are organized for architecture enthu- siasts, as well as for fans of Pedro Almodóvar, who shot a scene from The Skin I Live In here. INSTITUTO DEL PATRIMONIO CULTURAL DE ESPAÑA Calle Pintor El Greco, 4. Tél. +34 917 017 000. http://ipce.mcu.es