Correspondances comme un roman Le Mont Fløyen, auquel on accède par le funiculaire Fløibanen. Cocktail Aviation, au bar Nedre Nygaard de Sentrum. Mount Fløyen, accessible via the Fløibanen funicular. Aviation cocktail, at the bar Nedre Nygaard in Sentrum. la montagne est là pour vous indiquer la direction de la mer possède ses salons hors les murs, où les arbres solitaires prêtent et la ville vous murmure à l’oreille le chemin vers les lieux leur ombre à de nombreux sièges urbains aux formes variées. dont elle est extrêmement fière. Et à juste titre : où que vous Et, absorbé à admirer cette ville qui soigne particulièrement soyez, vous finirez par arriver au port et à l’incontournable ses objets ordinaires, ses points de vue et ses horizons, vous marché aux poissons ou alors au KODE, le musée d’art,finissez par comprendre que vous êtes en train de tourner réparti en 4 bâtiments distincts, dont le KODE 3 révèle Edvard en rond. Et là, vous vous dites que Bergen se moque de vous, Munch au-delà de son Cri, et KODE 4 présente une revuevous l’entendez rire, et vous riez avec elle… concise et précise d’International Modernism, à traversMieux encore ! Vous prenez enfin le funiculaire, car vous avez des chefs-d’œuvre inédits, signés Pablo Picasso, Fernandlu dans des guides de voyage et partout sur internet qu’il ne Léger, Paul Klee… Pourtant, on croyait les avoir tous vus ! fallait pas le rater. Effectivement : c’est un voyage dans le Et avec un peu de chance, vous voyage, une mise en abyme qui connaîtrez Carte Blanche, nom vous fait changer, encore, de point français donné à la compagnie de vue – au sens propre et au de danse(Norwegian National Companycontemporaine La ville vous murmure sens figuré – en moins de cinqminutes. Arrivé sur les hauteurs, of Contemporary Dance), où l’on à l’oreille le chemin vers lesvous retrouvez Bergen, mais cette peut non seulement assister à des lieux dont elle est fière. fois, vous la voyez en Ville-sur- représentations, mais également Mer, au pied de la montagne, à des séances de travail – en étincelante de toutes ses couleurs, quelque sorte, la salle fait aussi telle une poignée de paillettes répéter son public ! flottant à la surface de l’eau. Car Bergen est une cité infinie, qui se reflète elle-même, se multiplie Perspectives oniriques à l’intérieur d’elle-même : désormais, elle est sa propre maquette ! Ainsi, vous vous cultivez, vous vous restaurez… mais très vite À présent, vous pouvez vous accouder au parapet et contempler le temps suspendu des ruelles vous manque. Alors vous yle magnifique paysage qui s’offre à vous ; prendre un sentier et retournez et vous faites semblant d’être perdu. Et cette fois, visiter la forêt ; aller faire connaissance avec les boucs qui s’y vous découvrez d’autres choses. Par exemple, que la ville est en promènent en toute liberté ; mais Bergen étant devenue sa propre réalité en relief ! Sans vous en apercevoir, vous avez gravi ses miniature, ce qui vous intéresse le plus est d’y situer l’emplace- pentes douces. Vous devez alors redescendre par des escaliers ment exact des ruelles enchantées que, perdu, vous avez arpen- joliment étroits, en bois, en pierre, ou en métal et, à chaque tées. Probablement, vous y renoncez très vite, car vous préféreriez palier, vous croisez un banc qui vous invite formellement à vous réserver l’excuse de ne pas les avoir reconnues de si loin, vous poser pour regarder la cité de son point de vue. Bergen et retourner les chercher, durant ce voyage, ou le prochain… 132 .htlaeh ruoy ot lufmrah si esuba lohoclA .noitaredom ni knirD .noitarédom ceva zemmosnoc ,étnas al ruop xueregnad tse loocla’d suba’L