Quartier historique de Bryggen, dans le centre-ville. The historic Bryggen neighborhood in the city center. Du sommet du mont Fløyen, le port et l’archipel. Atop Mount Fløyen, overlooking the port and the archipelago. a ville de Bergen ne se dévoile pas au premier coup Le détail & le délicat d’œil. Elle vous montre la nature qui l’entoure, Bergen s’occupe peu de l’histoire et beaucoup de l’espace. C’est elle vous inonde de couleurs… mais pour lapourquoi, déambulant dans ses coins et ses recoins, explorant connaître, il faut refermer le guide de voyage, la carte ses perspectives, l’esprit ne résistera pas à l’envie de créer ses touristique et vous laisser porter par les lieux… propres histoires et de les placer dans ce décor absolument Écartez-vous du centre-ville, prenez un chemin romanesque. À la bonne heure ! Rêvons alors ! Trouvons au hasard, perdez-vous, pénétrez dans l’un des microquartiers un endroit pour planter un monde imaginaire. Quelle qui longent le grand port et vous serez très vite soufflé place, quelle rue conviendrait le mieux ? Le choix s’avère par la beauté qui y règne. difficile ! Car, où que l’on regarde, le paysage reste sublime. On se croirait dans l’un de ces tableaux peints par un maître Les immeubles, les maisons, les villas aux lignes épurées, de la perspective, où les constructions prévalent sur les qui longent votre chemin, semblent invraisemblables dans hommes, où la gamme de couleurs est maîtresse et composante leur esthétisme parfait et leurs détails secrets. On peut passer d’une harmonie architecturale simple et majestueuse à la fois. des heures à admirer les ornements sculptés des façades, la Si vous avez un jour la chance de marcher dans le labyrinthe forme des fenêtres, la variété des pots de fleurs, des jardinières des îlots urbains de Bergen, vous allez être surpris de constater de rue, posés ici et là, avec soin et bon goût… qu’il y a là un mouvement mystérieux. Comme si sur votre À travers les objets insolites que les habitants exposent, en passage, une main invisible ouvrait lentement, en arrière-plan, sourdine, derrière leurs fenêtres, vous percevez les palpitations un éventail de collines, de montagnes, de mer et de forêts ; silencieuses d’un univers fabuleux : une statuette de Tintin qui puis un premier plan, composé de belles demeures ; et entre vous regarde droit dans les yeux, l’air interloqué «Ô ! Vous les deux, en trompe-l’œil, se glisseraient, se montreraient et ici ?» ; celle d’un ange qui vous tourne le dos, dédaigneux, disparaîtraient des épures teintées pas seulement de rouge, pour ne vous montrer de sa personne que les ailes ; une femme- de jaune, de vert ou de bleu, mais aussi de blanc d’argent et troll au sourire malicieux sortie tout droit d’une légende de noir de jais. Sans parler du marron qui, à Bergen, dévoile elfique ; un énorme chien en faïence, figé si bien dans son toute sa noblesse, ni du gris devenu ici la plus vive des couleurs expression qu’il semble avoir été pétrifié vivant… Mais pour vives des lieux. être honnête, on ne se perd jamais totalement à Bergen : 131