80 | STARTING-BLOCKS | Zoom sur une start-up Naaia, solution de conformité pour l’AI Act Depuis 2021, la start-up Naaia développe une plate-forme qui permet, entre autres, de vérifier la conformité d’un système d’intelligence artificielle par rapport à l’AI Act. Une solution qui tombe à pic alors que les entreprises s’interrogent sur le sujet. Par Vincent Verhaeghe, Création photos Alain Alpaydin (Andia.fr) Précurseurs et pas suiveurs ; voilà comment on peut qualifier les quatre cofondateurs de Naaia. Ils ont en effet créé la start-up en 2021, avant la déferlante ChatGPT et tout le buzz autour de l’IA générative que l’on connaît aujourd’hui. « Nous accompagnons les entreprises depuis plus de vingt ans sur leur transformation digitale et leur mise en conformité réglementaire. Lorsque la Commission européenne s’est emparée du sujet de l’IA et de sa réglementation en avril 2021 avec le projet d’AI Act, nous avons pressenti le choc réglementaire et son triple impact technologique, juridique et organisationnel que cela constituerait pour les organisations ainsi que l’expansion du besoin de conformité au niveau mondial. En lançant ce projet, l’Europe annonçait FICHE qu’elle avait l’intention de devenir la première place mondiale de réglementation de l’IA », D’IDENTITÉ explique Nathalie Beslay, présidente de Naaia. Avocate spécialisée dans le secteur de la santé, elle a cofondé l’entreprise avec deux autres avocats, Olivia Rime (également spécialisée dans la santé) et Benjamin May (spécialisé dans la finance), et un consultant, Côme Sauzay, Année de création : 2021qui en est le directeur général. S’écartant du modèle traditionnel de la start-up, Naaia développe Chiffre d’affaires : nonsa solution sur les fonds propres de ses fondateurs, sans s’appuyer sur un business angel. communiqué Même s’il évoque les naïades de la mythologie grecque, le nom « Naaia » a surtout été choisi Nombre d’employés : 15 pour faire apparaître les acronymes AI et IA afin d’induire le positionnement international Siège social : Parisde l’entreprise sur l’intelligence artificielle. Développement À court terme, le premier objectif de Naaia est de continuer à développer sa plate-forme en lui ajoutant de nouveaux LLM. Des portails permettront également aux fournisseurs et aux éditeurs de réaliser des audits automatisés pour savoir s’ils sont concernés par l’IA, et la start-up envisage de proposer un portail comparable à destination du grand public. Parmi les projets à plus long terme, Naaia prévoit d’adapter sa plate-forme à d’autres réglementations que l’AI Act pour en faire une plate-forme de qualification réglementaire bien plus globale. On peut tout à fait y intégrer le règlement général sur la protection des données (RGPD), par exemple. Monté sur les fonds propres des fondateurs, Naaia vient de réaliser sa première levée de fonds à hauteur de 1,4 million d’euros et a signé un accord avec Bpifrance. | Numéro 135 | Mars 2024 www.edi-mag.fr