134 | DOSSIER SERVICES | Leasing Par Cécile Dard La location financière accompagne la reprise de 2024 Après deux années de forte croissance sur le marché en 2022 et en 2023, et plus dedéfaillances d’entreprises fin 2023, retrace Cyril Marlaud, du PC, le ralentissement de l’IT de 2023 a été difficile président de Realease Capital. Il était plusdifficile d’avoir des accords de financement pour la plupart des acteurs du marché de la location fin 2023 mais, avec nos douze bailleurs, financière, mais 2024 devrait être plus facile. nous arrivions à trouver des solutions. » La fin du tunnel Les prévisions pour 2024 sont plus optimistes, avec des projections de reprise à la hausse de 3,4 %, selon IDC, et la stabilisation des taux d’intérêt. « Les conditions de refinancement sont stabilisées à des conditions qui peuvent paraître élevées, mais restent inférieures de moitié à celles que nous avons connues dans le milieu des années1990, rappelle Arnaud Rouillier. Les tauxdes banques centrales semblent stabilisés, d’après les experts, et nous n’aurons donc plus besoin de faire le grandécart pour boucler dans desconditions normales. »Même analyse chez le spécialiste français du leasingASF Consulting : « Nous sortons de cinq ans de taux extrêmement bas. Les gens ont pris cela pour argent comptant et ont du mal à revenir à des taux normaux, mais on peut espérer qu’ils oublientles références aux taux extrêmement bas du passé », souhaite le cofondateur et directeur général Hervé Maron. « 2023 fut une année de challenge en raison Les cabinets d’étude de marché et les fabricants du marché des équipements IT en récession entrevoient ainsi la fin du tunnel après avec une baisse de 13,8 % des ventes en volumedeux années difficiles. Une bonne nouvelle pour au niveau mondial [source IDC] et une hausse les spécialistes de la location financière qui très importante et rapide des conditions de anticipent une reprise des projets en équipement refinancement sur les marchés avec des taux informatique. En effet, dans ce contexte directeurs de la Banque centrale européenne économique et géopolitique chahuté, la location multipliés par deux en treize mois », avoue financière s’avère plus que jamais un outil le président de Mile, Arnaud Rouillier. Une annéepuissant pour financer sa croissance tout en difficile à boucler pour beaucoup, mais qui s’estpréservant sa trésorerie. « Nous avons un métier terminée mieux qu’elle n’a commencé. « Après dans un domaine assezrésilient, car toutes les le bond d’équipement pendant la Covid-19, il y a euentreprises ont recours au leasing aujourd’hiu », un fort contrecoup avec une chute dela demandeconfie Sébastien Luyat, président d’Axialease. → Toujours plus de services et de matériels reconditionnés financés Les loueurs sont unanimes, la tendance est aux contrats de location tout compris et ils prélèvent ainsi les frais de services et de maintenance en plus du matériel. « Les services et la maintenance sont de plus en plus inclus dans les contrats tout-en-un, à l’image des contrats de leasing automobile qui incluent l’entretien. C’est une demande dans tous les actifs aujourd’hui », explique Cyril Marlaud, président de Realease Capital. Le besoin de financement de la maintenance est d’ailleurs tiré par la croissance de la demande de location financière pour du matériel de seconde main reconditionné. « Les solutionsdédiées au matériel d’occasion reconditionné se développent toujours plus pour répondre à une réelle demande des clients finaux de nos partenaires », confirme Gilles Torrillon, directeur général de Locam. Les contraintes d’objectifs de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) tirent le marché, confirment bailleurs et courtiers. « La RSE ce n’est plus seulement du marketing aujourd’hui. Avant, les bailleurs nevoulaient pas financer l’occasion. On passe d’une intention marketing à de vrais process de seconde vie et de recyclage produit, constate CyrilMarlaud. Nous orientons de plus en plus nos offres vers le marché du reconditionné et de l’occasion. Il y a de la demande, y compris sur les marchés publics et les appels d’offres depuis que la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, dite Agec, impose aux acheteurs de l’État, aux collectivités territoriales et à leurs groupements, 20 % à 40 % d’achats de matériels reconditionnés dans les contrats. » | Numéro 135 |Mars 2024 www.edi-mag.fr