ET DEMAIN ? porosité et permettre aux collaborateurs d’être start-up pour passer de 0 à 1, pour lancer un plus mobiles. Simplifier la hiérarchie nouveau business. En revanche, pour passer de 1 à et mettre en place la notion d’autonomie. Le 10, un grand groupeest d’une efficacité redoutable. middle management pourrait être un frein à L’entreprise est un corps social qui permet de l’adaptabilité. L’exemple, déjà ancien, de réaliser ce que l’on ne peut pas faire seul. C’est l’entreprise FAVI, un sous-traitant automobile aussi pour cela qu’on l’appelle une société ! Un dans les années 1980, secteur très concurrentiel objectif initial qu’on aurait tendance à oublier avec déjà à l’époque, est probant. Le directeur, la financiarisation de l’activité économique d’une Jean-François Zobrist, a pris ses fonctions en société, dont l’objectif estcentré sur la profitabilité disant :« On va passer de huit lignes de hiérarchie et moins sur la réalisation de projets ambitieux à deux » : le directeur et des représentants de ou sur le long terme », ajoute Stéphane Cobo. « mini-usines », dédiées à des marques Indicateur selon lui de ce retour aux valeurs spécifiques. Coopté par ses pairs, chaque du progrès collectif : le label B-Corp, né aux représentant de mini-usine dispose d’une liberté États-Unis, qui reflète la valeur ajoutéeppaortée de décisions ; par exemple, celle d’instaurer le à la société. Danone, par exemple, a labellisé changement de poste toutes les heures, afin une centaine de ses filiales en B-Corp. Il y aaussi d’éviter la fatigue, le stress ou l’ennui. Pari les «flexible purpose companies », également gagnant puisque l’entreprise FAVI est devenue nées en Californie. Elles ajoutent des lignes RSE leader du secteur à l’époque. C’est ainsi que les à leur ligne commerciale directrice.« La RSE va salariés de l’entreprise de demain pourraient dans le sens de l’Histoire», résume Marc Giget. être libérés des « bullshit jobs », décrits par Les choix des diplômés des grandes écoles de l’anthropologue américain David Graeber. commerce ne trompent pas. Leur critère majeur pour s’engaer à un poste est le conteng u AVÈNEMENT DE L’INTRAPRENEURIAT de la mission proposée, le montant de Équipes plus réduites et plus souples, la rémunération arrive loin derrière [voir autonomes, avec un budget idoine, au sein d’un également interview de Marc Giget, en encadré]. grand groupe :« L’intrapreneuriat est promis à un bel avenir », constate Marc Giget, président du Club de Paris des directeurs de l’innovation. L’intrapreneuriat consiste à faire remonter les idées des salariés et d’accompagner ces derniers à la manière d’une start-up. « Les grandes entreprises ontsouvent perdu l’esprit… d’entreprendre », relève Stéphane Cobo, Innovation Manager et Startup Sherpa à la RATP. « Structurellement, une entreprise exploite les solutions pour lesquelles elle a été créée ; elle les optimise, les développe. Dans ce contexte, entreprendre de nouveaux business est d’autant plus risqué que ces entreprises peuvent avoir beaucoup plus à perdre. L’intrapreneuriat est potentiellement un excellent « véhicule » d’innovation, car il permet d’adopter temporairement les pratiques du « lean startup ». Car je suis persuadé qu’il n’y a pas mieux qu’une STÉPHANE COBO, INNOVATION MANAGER À LA RATP 48 PTAR ,apiS ©