échanges au moment opportun. Bonne nouvelle : un simple merci peut éclairer une journée. « Pour être bien au travail, les salariés ont besoin d’être reconnus, pas de se faire masser ! » rappelle la sociologue du travail Danièle Linhart sur My Happy Job. Le patron de Mars France, Tom Leemans, s’astreint ainsi à délivrer trois feed-back positifs pour un feed-back négatif, contrecarrant une tendance naturelle à voir ce qui ne va pas plutôt que ce qui va bien. « Les salariés aiment avoir des retours réguliers sur leur travail, y compris critiques, mais il vaut mieux terminer sur une note encourageante. Et lorsqu’on est positif, il est bon de l’être pleinement, sans ajouter de mais » , ajoute Séverine Daniel. Autre bonne nouvelle : ces signes de gratitude sont contagieux. Au point que des entreprises mettent en place des channels de remerciements dans leur slack interne ou des plateformes de reconnaissance collaborative, comme #ITagYou chez Axa Banque. Chaque mois, les collaborateurs ont trois étoiles à distribuer à leurs collègues. De même le droit à l’erreur peut contribuer à cette bienveillance à laquelle aspirent les collaborateurs. Chez Intuit (une entreprise de développement de logiciels californienne de 2 000 salariés), une« fêtede la défaite » est organisée à la suite d’un échec dans la réalisation d’un projet : les salariés se réunissent au siège de l’entreprise autour… d’un verre. ATELIER COUSCOUS On le sait, l’atmosphère de travail est primordiale pour les actifs. Séverine Daniel évoque souvent cette entreprise slovaque où les salariés peuvent offrir 45 minutes de LE « CALM SPACE », INAUGURÉ formation à leurs collègues sur le sujet de leur PAR LE GROUPE RENAULT EN 2014. choix. Atelier couscous pour les uns, initiation à Photoshop pour les autres… Une façon de faire du lien entre collaborateurs et pour chacun de instaurer des tours de table « de météo faire valoir ses compétences. « Bien sûr, il faut que intérieure », avant de commencer les réunions, les initiatives se fassent sur la base du volontariat permettant aux collaborateurs de communiquer et qu’elles s’appuient sules besoins des salr ariés », leurs besoins et d’éventuelledis ffiltécus rappelle Fabienne Broucaret. Qui aime dire personnelles. Des entreprises, comme la banque qu’il existe plusieurs ingrédients du bien-être suédoise Seb, distribuent même des cartons au travail, mais pas de formule magique. – vert, orange, rouge –, à oser sur son bureau,p En s’appuyant sur la culture de l’entreprise, pour signifier ses humeurs et favoriser les à chacune d’inventer sa recette du bonheur. u 37