Sanner D’où vient la douleur ? Bien qu’il existe une marge d’améliora- et le développement des dispositifs médi- Une fois ces deux champs d’amélioration tion dans chacun de ces champs, la plu- caux, à formuler la démarche présentée stratégiques identifiés, on peut en analy- part des modifications de conception se ci-dessous. ser les ressorts sous-jacents, afin de com- heurtent aux techniques de fabrication ou prendre comment mettre en œuvre ces aux contraintes liées à la composition du Comment faire pour que le améliorations. Il y a d’une manière géné- médicament (figure 2). Des efforts sont faits médicament soit à peu près rale deux sources de douleur à l’injection dans tous ces domaines, mais le chemin mis à la même température que : l’insertion de l’aiguille et l’injection du en valeur en vert dans la figure plus bas le corps avant l’injection ? médicament. L’injection du médicament révèle un champ de réduction de la dou- peut être douloureuse pour trois raisons : leur relativement inexploré : la différence la contrainte physique exercée sur les tissus de température entre le médicament et l'or- L’approche proposée consiste essentielle- environnants, les propriétés chimiques du ganisme. Une découverte qui a amené les ment à porter le médicament à une tem- médicament et la différence de température experts de Springboard, le Centre d’excel- pérature à peu près équivalente à celle entre celui-ci et les tissus. lence du groupe Sanner pour la conception de l’organisme, sans utiliser de moyens Figure 2 : Les origines de la douleur, insertion de l’aiguille et injection du médicament, laissent entrevoir de nombreuses possibilités d’amélioration. La diminution de la différence de température est un domaine relativement inexploité. Figure 2: Sources of pain from insertion of needle and injection of drug suggest numerous avenues for improvement. Reducing the temperature difference is a relatively untapped area. Optimizing the autoinjec- shows that these patients face two main • Secondly, the penetration of the needle tor’s user experience difficulties (circled in green): and dispensing of the drug are painful. This pain can be particularly difficult to To pinpoint the best strategic opportuni- • Firstly, several autoinjectors require endure from autoinjectors that are used ties for improvement of an autoinjector’s refrigerated storage. Patients are therefore multiple times a week, as is the case for user experience, we can use a user jour- instructed to wait 30 minutes to allow the Rebif beta interferons. ney map. This is a visual way to break medicine to reach room temperature. This down the user steps and get an overview waiting step may be seen as inconvenient, What makes injections of the resulting user experience. The exa- and users might choose to skip it because painful? mple (Figure 1) shows a user journey map they want to use the device immediately. for a multiple sclerosis patient self-admi- However, skipping the step means the injec- Having identified these two strategic nistering the drug beta interferon using ted drug will be more viscous than intended areas for improvement, their root causes an autoinjector. Analysis of this map and will cause the user additional pain. can now be analyzed to understand how 60 The Pharmaceutical Post 20 / Octobre - 2024