Ce moteur innovant et performant sera développé et testé en grande partie sur le circuit du Mans notamment sous le capot des voitures de l’écurie Panhard-Monopole dès 1954. C’est donc grâce à ce moteur et à sa légèreté (moins d’une tonne en charge) que la DB Le Mans s’inscrit dans la catégorie des cabriolets sportifs. Tutoyant les 170 km/h en pointe, la voiture n’en reste pas moins élégante, presque italienne dans les formes avec des lignes tendues, agressives et un nom flanqué sur les ailes arrières rappelant les nombreuses victoires de la marque sur l’épreuve mancelle au milieu des années 1950. Très rare sur nos routes, ce cabriolet ne fut produit qu’à 200 exemplaires jusqu’en 1962 date de la séparation des deux associés à l’origine de la firme DB. L’exemplaire présenté ici, construit à Champigny- sur-Marne, est un modèle Luxe qui n’a jamais quitté la Suisse. Il porte le numéro de châssis 5023, ce qui indique que la voiture a été livrée entre décembre 1960 et février 1961. Elle est immatriculée seulement en 1964, à 25 Genève, sous le «code» administratif de réception X, ce qui induit une homologation à titre isolé en assimilant le modèle à une Panhard PL17 tigre dont elle reprend la mécanique. Ce décalage s’explique par le fait qu’elle bénéficie de finitions haut de gamme et qu’elle a dû être vendue après avoir été la voiture d’exposition d’un professionnel de Suisse romande. Genève ayant été une pépinière de DB Le Mans puisque ce ne sont pas moins d’une dizaine qui y ont été vendues neuves, 5049 étant par exemple ressortie de grange avec certificat d’immatriculation du premier propriétaire, en 2019: le tableau de bord de 5023 porte encore les boutons pression d’un couvre-tonneau, d’un allume- cigare et d’un poste de radio (remplacé par un factice); elle a à la fois la capote et le hard-top. NOITCELLOC ED SELIBOMOTUA 1202 TELLIUJ 40 EHCNAMID