Bras de fer pour la reprise de Famar Lyon Berceau de l’industrie pharmaceutique française, l’usine pharmaceutique Famar Lyon de Saint-Genis Laval fut, au cours des années 80, l’un des sites les plus importants de Rhône-Poulenc au niveau mondial. Au cours des dix dernières années, l’absence d’investissements et la réduction des volumes de commandes ont rendu impossible son exploitation et conduit à l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire en juin 2019. Le 20 juillet dernier, le Tribunal de Commerce de Paris a rendu son verdict en choisissant le projet du groupe libanais Benta Pharma au lieu de celui de Néovacs et de ses associés dans ce projet (le fond luxembourgeois Cofilux et Industry). Ces derniers ont déclaré le lendemain engagé un recours contre cette décision, constatant que « le projet du groupe libanais était initialement un plan de reprise et qu’il a été transformé en plan de continuation après l’acquisition d’actions Famar dans des conditions opaques, non déclarées et dans les dernières heures avant l’audiaence ». Rappelons que Benta Pharma a fait une offre de reprise de 115 salariés sur 240 avec un programme d’investissement de 42 millions d’euros et la création de 268 emplois sur 6 ans. Ce groupe familial qui a réalisé un chiffre d’affaires de 77 millions de dollars en 2019 a pour objectif de repositionner Famar Lyon non plus comme un simple CMO mais comme CDMO. Il est également prévu de maintenir la production d’hydroxychloroquine pour le traitement de la Covid-19. De son côté, Néovacs et ses associés proposaient un plan d’investissement de 37 millions d’euros en 5 ans avec à terme 400 emplois et envisageaient une activité de remplissage aseptique d’un futur vaccin contre la Covid-19. Trial of strength for the takeover of Famar Lyon A pinacle of the French pharmaceutical industry, the pharmaceutical factory Famar Lyon of Saint-Genis Laval was, in the ‘80s, one of the most important sites of Rhône-Poulenc globally. The lack of investments and the lower ordered volumes over the past ten years hindered operation and led to the initiation of insolvency proceedings in June 2019. On July 20, the Commercial Court of Paris delivered its verdict by choosing the project of the Lebanese Group Benta Pharma over the one proposed by Néovacs and its associates (Cofilux, a private equity based in Luxembourg, and Industry). The latter lodged an appeal against this decision, claiming that “the project of the Lebanese group initially was a takeover plan that was subsequently transformed into a business continuity plan following the non-transparent purchase of Famar, which was not declared and which occurred within the very last hours before the hearing”. It should be reminded here that Benta Pharma had submitted an offer for the takeover of 115 salaries out of 240 with a €42-million investment program and the creation of 268 jobs over 6 years. This family group, with a turnover of $77 million in 2019, intends to reposition Famar Lyon from a mere CMO to a CDMO. The maintenance of the production of hydroxychloroquine for Covid-19 treatment is also foreseen. In their turn, Néovacs and its associates proposed an investment plan of €37 million over 5 years, with a number of 400 jobs, also envisaging an aseptic filling activity for a future Covid-19 vaccine. September - 2020 / The Pharmaceutical Post 03 17 SWEN