BEAUTÉ INGRÉDIENT la maca reine L’ÈRE DE LA FOLIE VÉGÉTALE ne cesse de chambouler lescodes culinaires. Elle balaye certains aliments sur son passageet remonte aux vestiges d’anciennes idoles dont elle fait de nouveaux dieux : nos futures “superfoods” ! Voilà donc la maca. Une plante discrète qui s’épanouit sur les terres arides des hauts plateaux andins en Bolivie et au Pérou, loin des Vous pensez qu’un golden latte vapeurs feuillues d’une nature plus généreuse. De la plante, au curcuma est trendy ? Faux. on n’utilise que le tubercule, sorte de petite boule parfaite qui Maintenant, c’est la maca qui a la couleur d’un panais et la forme d’une betterave. Là-bas, sur ces terres isolées et rudes, il ser- triomphe. Tubercule des hauts vait à compenser les carences alimentaires plateaux andins, aux bienfaits des populations locales,où les dures conditions cli- nutritionnels très complets, matiques empêchent le développement de cultures diversi- fiées. A 5 000 mètres d’altitude, rien ne pousse et seule résiste promesse de tonicité et fertilité ! la maca ! Si elle semble exilée et privée de toute luxuriance, Photo et texte Faustine Hug elle a pourtant scellé un pacte avec les dieux. Sa promesse ? Celle de donner à l’homme toute la bienveillance dont son corps a besoin pour le faire pétiller de vitalité. Ses vertus découlent de son profil nutritionnel complet. Les populations de Bolivie et du Pérou consommaient ce tubercule soit frais comme une patate douce, soit sous forme de farine incorporée à une soupe, une boisson chaude, un pain ou une galette. Son goût peut paraître surprenant et amer, mais si on déguste la maca avec plus de curiosité, on dénote des saveurs proches du caramel et du cacao, faisant d’elle une poudre gourmande à l’image de ce dernier. La maca 96 / AIR FRANCE MADAME