Entre mer et montagne Consacrée aux arts asiatiques, la dispersion de la maison Aponem (cabinet Portier et Associés), PAN samedi 27, salle15 à Drouot, compte notamment ce plat (diam. 63 cm) en porcelaine sorti des fours d’Arita, au Japon, au XIX, à l’époque Edo. Si lee revers est entièrement laqué noir, rehaussé d’or et ORA de rinceaux feuillagés, l’avers est décoré – probablement – du lieu saint du shintoïsme d’Itsukushima, dans l’île du même nom, au nord de la baie d’Hiroshima. Les bâtiments et la végétation se détachent sur un fond de nuages traités en laquenoire et or. Créé au VI siècle pour y recevoir lesedépouilles des kami (divinités shinto), le sanctuaire estaujourd’hui l’un des plus célèbres du Japon, avec ses toits MA. de chaume, ses colonnes et son torii vermillon. 3 000/5 000 € sont à prévoir. Les ventes en images Les bienfaits du trèfle Si les bijoux art nouveau ne manquent pas sous le marteau, ceux de cet artiste font toutefois figures d’exception. C’est à Théodore-Eugène Goujon qu’est attribué ce collier en or, émail plique-à-jour, diamants et perle baroque, orné d’un motif de deux hampes ornées de trèfles, de rubans et de fleurettes (h. 5 cm). La composition du motif en deux parties symétriques maintenues par deux chaînettes et le thème floral sont parmi les indices du travail de cet artiste répertorié dans les archives du Salon de 1906. Si, dans la nature, un trèfle sur dix mille porte quatre feuilles, le rendez-vous pour tenter sa chance sur ce bijou exécuté au début du XX sièclee est fixé mardi 23, salle 3 à Drouot, chez Ader (Mme Soupault), à hauteur de 4 000/5 000 €. Qui ne risque rien, n’a rien… Bethsabée, 1918 Femme d’Urie le Hittite devenue celle de David à la suite du meurtre de son premier époux par le roi, le personnage de Bethsabée semble avoir accompagné Maurice Denis. Et cette œuvre n’est la seule du peintre à figurer celle dont le nom signifie «fille du serment». Cette huile sur carton (71 x 53 cm) la représente assise dans un parc, se mirant dans les eaux d’un bassin. Difficile de ne pas reconnaître dans ce décor l’ancien prieuré dont l’artiste fit son atelier à Saint-Germain-en-Laye. Conservant 5 200 œuvres (de Denis bien sûr mais aussi des Gauguin, Sérusier, Vallotton, Bonnard), il a rouvert récemment. En attendant de se rendre dans cette maison-musée, direction la salle 6, mardi 23, à Drouot, où Daguerre propose notre tableau à 15 000/16 000 €. À cheval ! Comptez 5 000/6 000 € vendredi 26, salle 4 à Drouot, pour décrocher cette grande huile sur toile (146 x 181 cm) signée Henri-Achille Zo (1873-1933). Ce Bayonnais – élève de son père Jean-Baptiste Achille Zo puis de Léon Bonnat – compte parmi les peintres du Pays basque les plus reconnus. Dans cette vente orchestrée par Brissonneau (cabinet Maréchaux), l’artiste propose non pas une scène populaire ou emblématique de sa région natale mais une Promenade, couple de cavaliers en sous-bois, dans laquelle on retrouve toutefois son dynamisme et sa palette vive mais harmonieuse. LA GAZETTE DROUOT N° 41 DU 19 NOVEMBRE 2021 67 © COPYRIGHT AUCTIONSPRESS