LES VENTES I RÉGIONS D’un ensemble art déco Une collection d’une soixantaine de sculptures art déco sera dispersée le dimanche 21 novembre à Besançon (Ivoire - Hôtel des ventes de Besançon Maître Renoud- Grappin OVV) . Ces œuvres aux sujets bien souvent féminins et romantiques sont signées Chiparus, Gori, Limousin, Godard, Menneville, Cipriani, Delatour, Dvina, Roncourt, Dauvergne, Carlier, Janle, Lullier ou Ouline. Elles sont annoncées entre 100 et 1 600 €. Au plus haut, cette Femme nourrissant des chèvres (h. 47 cm) de Demeter Chiparus (1886- 1947) en régule à patine vert, brun et or, qui est attendue à 1 300/1 600 €. Vénus romaine d’Égypte Expertisé par la galerie Philippe Dodier à Avranches, ce torse de Vénus provient de l’Égypte du II siècle, et plus précisément de la régione d’Alexandrie. Il illustre cette période d’occupation romaine qu’a connue le pays des pharaons. La sculpture s’inspire du célèbre modèle de Vénus anadyomène, c’est-à-dire sortie des eaux, créé tout d’abord par le peintre antique Apelle de Cos, au IV siècle av. J.-C., puis relayé dans la sculpture,e notamment avec l’Aphrodite de Cnide de Praxitèle. Haute de 31 cm, celle- ci sera présentée à Rennes le lundi 22 novembre, avec une estimation Une certaine idée de l’histoire à hauteur de 6 000/8 000 € (Rennes Enchères OVV). 3 000/5 000 € seront à envisager le samedi 27 novembre, à Entzheim, pour décrocher cette huile sur toile de Pierre Outin (1840-1899) figurant Le Roi Louis XI menacé par un jeune paysan, signée et portant des étiquettes d’expositions à Cherbourg et Paris (70 x 108 cm, cabinet Chanoit). Une œuvre tout à fait dans la lignée du travail de ce peintre adepte de la vogue historiciste dans la seconde moitié du XIX siècle. On y voit Louis XI déguisée en marchand afin de mieux comprendre le royaume de France ; il se trouve confronté ici à une situation délicate, un homme ayant failli se noyer car ni le roi ni son garde du corps ne l’ont averti que la traversée était délicate. Mais les célèbres talents de négociateur du souverain permettront d’éviter la rixe (Hôtel des Ventes des Notaires). Salon Majorelle Ce canapé à dossier ajouré et sculpté (h. 105, l. 164 cm) fait partie d’un ensemble de salon (M. Roche) comprenant également une paire de fauteuils (h. 107 cm) et une paire de chaises à bandeau ajouré (h. 94 cm). Œuvre de Louis Majorelle (1859-1926), l’ébéniste le plus doué de l’école nancéienne à l’époque art nouveau, ce mobilier en noyer mouluré et sculpté, teinté acajou, reprend le modèle répertorié en page 172 dans l’ouvrage consacré au maître par Alastair Duncan (éd. Thames and Hudson, 1991). Il faudra envisager 3 000/5 000 € pour l’acquérir le mardi 23 novembre à Corbas (Bérard-Péron OVV). LA GAZETTE DROUOT N° 41 DU 19 NOVEMBRE 2021 167 © COPYRIGHT AUCTIONSPRESS