LES VENTES I ILE-DE-FRANCE Joseph-Siffred Duplessis (1725-1802) et son atelier, Portrait de la Dauphine de France, Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine (1755-17)93 , huile sur toile, 74 x 56,5 cm. Estimation : 20 000/30 000 € Duplessis et la Dauphine Les tableaux anciens mettent dans les collections de la marquise de Ganay, préoccupations futilement terrestres, une les portraits à l’honneur avec en 1913, n’est plus connue que par une photo- huile sur panneau milanaise du XVI sièclee une ambassadrice de charme : graphie en noir et blanc. À quelques détails mettra l’extase religieuse en scène d’une Marie-Antoinette. près, ce portrait s’en rapproche grandement. manière originale pour l’époque : un Jésuite, Âgée de 16 ans sur ce portrait, cela fait déjà Si les séances de pose ont été insuffisantes dont seul le visage à la bouche mi-close est deux ans que Marie-Antoinette a épousé le pour représenter la future reine à cheval, représenté dans l’angle inférieur droit du futur Louis XVI. Loin de la représentation Alfred de Dreux en a eu assez pour immorta- tableau, croise le regard d’un Christ aux liens d’apparat, la jeune Dauphine de France est ici liser une aristocrate irlandaise en selle : Char- le surplombant de sa stature. L’image, titrée figurée tout en simplicité, sans bijoux, parée lotte-Marie de Plunkett, devenue madame Rex Meus et Deux Meus («Mon Seigneur du seul éclat de sa jeunesse et les joues rouges Doche en épousant un compositeur et chef et mon Dieu»), semble entrouvrir les bras de vitalité. Le tableau est en effet destiné à sa d’orchestre de vaudeville, ce qui l’a poussée à à l’intention de son adorateur. Ce tableau illus- mère, l’impératrice Marie-Thérèse d’Au- devenir elle-même actrice et première tre la relation personnelle unissant Dieu et triche, qui avait initialement commandé un écuyère du cirque. Les temps ont changé, le croyant qui suit les enseignements d’Ignace portrait équestre à Joseph-Siffred Duplessis, mais le portrait équestre demeure un mar- de Loyola (44,9 x 33,7 cm, 40 000/60 000 €). en 1771. Le musée de Versailles conserve une queur de statut social, dont le peintre s’est fait esquisse de ce portrait en buste, dont la ver- une spécialité dès le début des années 1840 JEUDI 25 NOVEMBRE, NEUILLY. sion finale, mentionnée pour la dernière fois (77 x 64 cm, 20 000/30 000 €). Loin de ces AGUTTES OVV. LA GAZETTE DROUOT N° 41 DU 19 NOVEMBRE 2021 137 © COPYRIGHT AUCTIONSPRESS