52 MATTHIEU BONHOMME CHARLOTTE IMPÉRATRICE La Princesse et l’Archiduc (T.1), Dargaud 2018 Planche originale n° 8. Signée. Encre de Chine sur papier 34,9 × 46,9cm (13,74 × 18,46 in.) 3 000 - 4 000 € La première rencontre organisée entre le Grand-Duc Maximilien et la princesse Charlotte se déroule en Belgique dans les serres tropicales du Château royal de Laeken. On les a volontairement laissés seuls, mais leurs faits et gestes sont attentivement observés par un étrange jardinier. Champs, contre-champs, tableau champêtre, panoramique, plans américains, gros plan : Bonhomme passe d’un cadrage à l’autre avec jubilation ! « Pour montrer l’idylle qui se noue, j’ai fait en sorte que dans la troisième case la glycine qui les entoure prenne une forme de cœur, comme sur de la toile de Jouy ! Même si l’époque de Charlotte est très genrée, représenter la féminité en dessin est toujours un défi. Bien sûr il y a des trucs, les grands yeux, le petit nez, mais tout se joue sur des détails, l’allure, la démarche, les proportions et surtout l’image mentale que je me suis fait du personnage en amont. Si j’y reste fidèle, mon dessin sera juste.» M.B. Illustration p. 62 → 53 MATTHIEU BONHOMME CHARLOTTE IMPÉRATRICE L’Empire (T.2), Dargaud 2020 Planche originale n° 62. Signée. Encre de Chine sur papier 34,9 × 46,9cm (13,74 × 18,46 in.) 3 000 - 4 000 € Fantasme ou réalité ? Cette scène où l’Impératrice Charlotte succombe au désir qu’elle ressent pour Félix, son aide de camp, semble sans équivoque. La séquence suivante apportera pourtant un éclairage différent… Extrait du tome 2 de Charlotte Impératrice, cet enchaînement presque muet exprime un érotisme torride. « L’œil fermé au milieu de la planche donne toute sa sensualité à la scène. Une fois encore, j’ai beaucoup utilisé les plans subjectifs, le lecteur se retrouve fréquemment à la place de Félix et peut presque avoir l’impression d’enlacer la princesse. Attribut érotique par excellence, sa chevelure, à laquelle elle porte énormément d’attention durant tout l’album, est complétement lâchée jusqu’à envahir tout le lit dans la dernière case ; ce sont autant de lignes qui ramènent à son visage.» M.B. Illustration p. 63 → 61