en 1848 à Monterey (à 46 kilomètres au nord de Big Sur) et rate le bateau retour. Il parcourt alors la côte à cheval et découvre Big Sur. “Dieu soit loué, j’ai trouvé le plus beau terrain que j’ai jamais vu !” Son destin commence ici. Il tombe amoureux d’une Indienne et bâtit un ranch de 64 hectares où grandiront des générations d’enfants élevés dans le respect de cette nature indomptable. Au fil du temps, la propriété atteint 600 hectares où le jeune John Steinbeck, en voisin, vient travailler (ses lettres de remerciement à la famille sont conservées à l’hôtel). Billy Post, l’arrière- petit-fils, dégagera à coup de tracteur une quaran- taine d’hectares pour créer le Post Ranch Inn qui deviendra l’hôtel mythique que l’on connaît aujourd’hui, ultra prisé d’une intelligentsia artistique et alter- native. Natalie Portman ne s’y est-elle pas mariée ? Dans les années 1980, le juriste Mike Freed, toujours à la tête de cette adresse aujourd’hui, s’associe au cow-boy Billy Post pour imaginer cette “retreat” en lévi- tation à 400 mètres au-dessus du Pacifique. “Il nous a fallu huit ans pour obtenir l’autorisation. Ici, 90 % des terres appartiennent à l’Etat fédéral. C’est probable- ment la partie de la Californie la plus protégée. S’il y a une maison construite par an, c’est un maximum. Le Post Ranch Inn demeure l’un des derniers lieux au monde aussi beaux et aussi privés. Un peu comme la côte amalfitaineoù >>> Ci-contre, de gauche à droite : au Post Ranch Inn, les cabanes dans les arbres ou suspendues à la falaise, signées par l’architecte G.K Mickey Muennig, à l’orée de prairies grasses et bucoliques. Ci-dessus : en altitude, l’une des piscines du Ventana, face aux Santa Lucia Mountains. AIR FRANCE MADAME / 153