CULTURE DESTINATIONS Des années 1960 à aujourd’hui, en Europe et ailleurs, le night-clubbing se raconte à travers films, photos, objets… L’histoire d’une culture à part entière, au Centro Pecci. Par Olivier Reneau PRATO LA CULTURE DU CLUBBING, très longtemps vue comme l’ex- pression d’une contre-culture, est désormais considérée comme un vecteur à part entière de la modernité. L’exposition du Centro Pecci en atteste à travers la somme de documents réunis : films, photographies, vêtements, graphisme, pièces de design, modèles d’architecture… Il n’est pas seulement question ici de musique mais d’expression visuelle. Des night-clubs comme Les Bains Douches à Paris, signés par Philippe Starck à la fin des années 1970, le Studio 54 à New York de Ian Schrager (1998), le B018 de l’architecte Bernard Khoury à Beyrouth ou bien encore le Double Club de l’artiste Carsten Höller à Londres (2008) restent encore aujourd’hui à bien des égards les témoins de cette radicalité qui a pu s’opérer dans ces espaces de liberté. Under the mirror ball IN ITALY, THE STORY OF A PARALLEL CULTURE: 60 YEARS OF NIGHTCLUBBING AROUND THE GLOBE. Clubbing, long considered a counterculture activity, is now seen as an integral aspect of modernity. “Night Fever” at the Centro Pecci in Prato corroborates this shift in perception through visual expression: films, photographs, fashion, graphics, design… Night- clubs like Les Bains Douches in Paris (designed by Philippe Starck in the 1970s), Studio 54 in New York, B018 in Beirut and artist Carsten Höller’s Double Club in London bear witness to the radi- calism that reigned in these enclaves of permissive freedom. Ci-contre : le night-club Xenon, àNew York, en 1979. En haut : In the Waves #1, Chen Wei, 2013. “NIGHT FEVER. DESIGNING CLUB CULTURE 1960-TODAY”, jusqu’au 6 octobre, Centro Pecci, Viale della Repubblica 277, Prato, Italie. centropecci.it AIR FRANCE MADAME / 75