Laurence Equilbey tient à ouvrir la musique classique au plus large public. pour vous adresser aux jeunes, pour sortir le classique de ses Quelle place accordent paris, et la france en général, à la mu- murs, vous avez recours au numérique, aux happenings… sique classique selon vous ? Oui. Autour d’un projet central, nous construisons Le succès de la Philharmonie, ses prix modérés, une constellation de propositions pédagogiques, la qualité de sa programmation, les actions pé- artistiques, etc. Par exemple, autour de l’opéra de dagogiques et culturelles menées par différen- Gluck, « Orfeo ed Euridice », nous avons réalisé tes structures depuis quinze ans, contribuent à une web série de découverte de l’oeuvre, un clip une démocratisation réelle du classique. Dans le sur l’arrivée d’Orphée sur les Champs-Élysées même temps, il faut rester vigilant, car le milieu (Orpheo’s Mind), et deux flash mobs, à Versailles, reste encore dans l’« entre-soi ». La musique, en l’un avec la chorégraphe Marie-Agnès Gillot, l’autre général, n’est pas encore le formidable terrain de avec la compagnie de magie nouvelle 14:20. Dans liberté qu’elle pourrait devenir. Les plateaux ne un centre commercial à la Défense, un happening sont pas encore assez mixtes, les femmes trop peu proposait aux passants de diriger l’orchestre. En- représentées : du coup, le public ne peut adhérer fin, nous recourons au numérique et sommes très totalement à cette représentation de la société. actifs sur les réseaux sociaux. Mais ça progresse ! u 65 - France WorldWide © william BeaUcardet