DOSSIER 87 % des répondants comptent poursuivre leur pratique privée même si quelques-uns d’entre eux disent éprouver certaines insatisfactions. Par ailleurs, près de 5% sont actuellement en démarche pour obtenir un permis de psychothérapeute. La capacité à mettre ses limites en tant que professionnel demeure un défi pouvant être vécu dans toute forme de pratique en psychoéducation. Les répondants au sondage évoquent plus précisément le sentiment d’urgence évoqué lors d’une demande de service (23 %), le fait de composer avec des demandes pour lesquelles sa compétence est limitée (21 %), ou encore le fait de refuser des clients au nom d’une conciliation famille-travail, par exemple, tout en assumant le risque de perte de clientèle pouvant y être associé. Parmi les réponses spontanées obtenues à cette question, les enjeux entourant les assurances sont fréquemment nommés, notamment composer avec la perte de clients potentiels ou les annulations de demandes de service lorsqu’il y a absence de couverture, par bon nombre de compagnies d’assurances, des services en psychoéducation. Et la suite? À la question portant sur leur satisfaction en regard de leur choix professionnel, 87 % des répondants comptent poursuivre leur pratique privée même si quelques-uns d’entre eux disent éprouver certaines insatisfactions. Par ailleurs, près de 5% sont actuelle- ment en démarche pour obtenir un permis de psychothérapeute. Le sondage invitait aussi les psychoéducateurs exerçant en pratique privée à préciser leurs besoins quant au soutien offert par l’Ordre et à nommer les aspects de la déontologie nécessitant, à leurs yeux, d’être éclaircis. À ce dernier sujet, les répondants semblent moins en demande que sur d’autres plans notamment sur celui de la promotion des services offerts par les psychoédu- cateurs en pratique autonome et sur celui de la mise en place de réseaux de soutien ou de formation continue. Certains suggèrent la rédaction d’un meilleur guide d’exercice sur la pratique privée. Or, avec la popularité grandissante de la pratique autonome, l’Ordre a mis en chantier la rédaction de lignes directrices sur ce mode de pratique. Celles-ci seront mieux ancrées dans les réalités actuelles que vivent les psychoéducatrices et les psychoéduca- teurs qui choisissent, de manière exclusive ou non, d’offrir leurs services, sur une base contractuelle, à des clients qui sont prêts à en défrayer les coûts. n 16 OCTOBRE 2018 LA PRATIQUE EN MOUVEMENT