PORTRAIT DES PSYCHOÉDUCATRICES ET DES PSYCHOÉDUCATEURS QUI EXERCENT EN PRATIQUE PRIVÉE Qui sont ces psychoéducatrices et psychoéducateursqui choisissent d’exercer en pratique privée?Comment s’y préparent-ils? Travaillent-ils seulsou en équipe multidisciplinaire? Conjuguent-ilsUne journée ou moinsEntre un et deux joursEntre deux et trois jours40,74 %15,43 % 16,05 % cette pratique à un emploi dans le secteur public? Sont-ils satisfaits de leur choix? Autant de questions que le comitéEntre trois et quatre jours 10,49 % du dossier a voulu leur poser par l’entremise d’un questionnaireQuatre jours et plus 17,28 % cherchant à faire le tour de la question. Le sondage sur la pratique privée a été envoyé en avril 2018Tableau 1 aux 573 membres de l’Ordre qui déclaraient alors exercer en Temps hebdomadaire consacré à une pratique autonome ou à une cabinet-conseil ou dans le cadre d’une entreprise privée. Leurpratique salariée pour le compte d’une clinique privée (n = 162) dénominateur commun est qu’ils souscrivent tous à un régime d’assurance professionnelle couvrant leurs services en pratique30 ans et moins 15,23% privée. Ce nombre, qui représente 12 % des membres de l’Ordre, couvre diverses réalités de « pratique privée » qui peuvent êtreEntre 31 et 40 ans 33,11% présentées en deux grands groupes : 1) les psychoéducatrices Entre 41 et 50 ans 26,49% , et psychoéducateurs qui exercent à leur propre compte, dans leur cabinet ou au sein d’une équipe multidisciplinaire, à titre50 ans et plus 25,17% de travailleurs autonomes; ceux-ci acceptent à l’occasion desTableau 2 contrats de service avec des organismes publics ou privés; 2) lesÂge des psychoéducateurs qui exercent comme travailleurs psychoéducatrices et psychoéducateurs qui sont embauchés par autonomes ou comme salariés pour le compte d’une clinique une entreprise privée et en reçoivent un salaire. Comment lesprivée (n = 151) 169 répondants au sondage se répartissent-ils entre ces groupes? •90 % des psychoéducateurs sondés sont travailleurs autonomesLes régions où les répondants offrent leurs services gravitent ayant complète responsabilité de leurs services. Parmi ce groupe,autour de Montréal. En effet, 80 % de l’offre de services se 65 % limitent leur pratique à des clients individuels alors queconcentre, par ordre décroissant, en Montérégie, à Montréal, 24 % limitent leur pratique à des contrats de service. Le pour-dans les Laurentides, dans Lanaudière et à Laval. Certaines centage restant (11 %) combine les deux modes de pratique. régions seraient ainsi peu desservies par des psychoéducateurs •1 iés pour le compte d’une0 % s’identifient comme salar exerçant en privé. C’est le cas, si on extrapole les données du entreprise privée. Un petit pourcentage de ce groupe peut desondage, de l’Outaouais, du nord du Québec et des régions sises plus combiner une pratique comme travailleur autonome. à l’est de Québec. Le fait que quelques psychoéducateurs (5,30%) aient adopté des modalités d’intervention à distance pourrait Plus de la moitié (57,4%) des psychoéducateurs qui exercent àconstituer une solution intéressante pour ces régions. titre de travailleur autonome ou de salarié pour le compte d’une clinique privée, le font également dans le secteur public. Les psy-Pourquoi choisir la pratique privée ? choéducateurs qui travaillent exclusivement au privé sont moinsLes trois quart des répondants ont identifié l’autonomie dans leur nombreux, représentant 42,6 % des répondants au sondage. Danstravail comme facteur ayant motivé leur choix de démarrer une l’ensemble, près de la moitié des répondants consacrent moinspratique autonome ou d’œuvrer dans le secteur privé. La gestion d’une journée par semaine à leur pratique privée alors que 20 %du temps, par exemple vivre une meilleure conciliation famille- lui accorde quatre jours et plus de leur temps hebdomadaire. travail, apparait comme le deuxième motif en importance, suivi LA PRATIQUE EN MOUVEMENT OCTOBRE 2018 13