DOSSIER de près par la personnalisation de la pratique (passion pour une La pratique privée peut égalementl’Ordre (78%). Une petite proportion d’entre eux ont suivi problématique, plus d’espace pour la créativité). Enfin, la possibilité d’avoir une charge de travail plus appropriée à ses besoins et la être choisie par des psychoédu- recherche d’un environnement moins stressant sont des raisons choisie par plus du tiers des répondants. cateurs à la recherche d’un Plusieurs autres facteurs sont invoqués comme ayant pu influencer les répondants au sondage à s’orienter vers unepratique complément à leur travail dans privée. Le fait d’avoir une clientèle volontaire, d’obtenir un avantagele réseau des services publics. au plan financier ou la possibilité de pratiquer la psychothérapie figurent parmi ceux-ci. Des commentaires associés à cette question Certains trouvent en effet difficile laissent à penser que certains psychoéducateurs voient dans la pratique privée une solution à la précarité d’emploi vécue en d’évoluer dans ce cadre. D’autres, début de carrière ou en région. Le choix du privé s’est également avéré être le point de départ de la pratique de jeunes diplômés, après un certain nombre d’années dans l’optique d’aller chercher une sécurité financière en attendant d’obtenir un poste stable. d’expérience dans la profession, La pratique privée peut également être choisie par des psycho- éducateurs à la recherche d’un complément à leur travail dans cherchent à relever de nouveaux le réseau des services publics. Certains trouvent en effet difficile défis professionnels. d’évoluer dans ce cadre. D’autres, après un certain nombre d’années d’expérience dans la profession, cherchent à relever de nouveaux défis professionnels. Finalement, la pratique autonome permet aussi aux psychoéducateurs ayant pris leur retraite du l’Ordre (78 %). Une plus petite proportion d’entre eux ont suivi réseau public de continuer à exercer le métier qui les passionne. la formation offerte par l’Ordre (28 %) ou une formation offerte Ces données trouvent écho dans la question du nombre par un autre organisme (17 %). Ils se sont également préparés en d’années d’expérience détenu au moment de commencer une suivant ou en allant chercher de la supervision professionnelle, pratique autonome ou une pratique salariée pour une entreprise un cours universitaire en administration ou un accompagnement privée alors que plus du tiers des répondants affirment qu’ils de la part d’un centre local d’emploi ou d’un centre local de avaient moins de cinq ans lorsqu’ils ont fait ce choix. développement. La consultation d’autres psychoéducateurs ou de psychologues oeuvrant en pratique privée est finalement mentionné comme source importante d’informations au départ de sa pratique et de soutien par la suite. Certains répondants au sondage n’hésitent pas non plus à Moins de 5 ans référer à d’autres professionnels pour répondre à des besoins 37 % spécifiques tels établir un système comptable (29 %), connaître +de 20 ans leurs obligations financières et leurs responsabilités civiles (26 %), 13 % établir la forme juridique de leur pratique autonome (15 %) ou rédiger un contrat de service avec une clinique ou une entreprise 5 à 10 ans privée (12 %). 19,5 % 15 à 20 ans Afin de s’assurer d’une qualité de pratique, près de 60 % 12,5 % des psychoéducateurs questionnés affirment avoir complété une 10 à 15 ans formation universitaire ou de spécialisation en lien avec leur 18 % pratique privée. Les sujets sont variés, de la maitrise d’une technique à la connaissance de certaines problématiques en passant par la familiarisation avec des approches précises FIGURE 1. orientées vers certaines clientèles. Années d’expérience en psychoéducation au moment de démarrer une pratique privée Comment se présente la pratique privée des psychoéducateurs aujourd’hui? Comment s’assurer de démarrer une pratique privée Rien d’étonnant à ce que la très grande majorité des répondants conforme aux normes? au sondage déclare que leur pratique se définit par l’interven- Afin de se préparer à exercer à titre de travailleur autonome ou tion directe auprès de leur clientèle. De 30 à 40 % d’entre eux de salarié dans le secteur privé, les répondants ont en majorité y ajoutent néanmoins d’autres activités : de la formation, de la fait la lecture du Guide de démarrage en pratique privée rédigé par consultation, de la supervision ou des conférences. Plus rares 14 OCTOBRE 2018 LA PRATIQUE EN MOUVEMENT