romaindumas Une histoire d’endurance Double vainqueur des 24 Heures du Mans, Romain Dumas, 41 ans, pratique le running pour garder une bonne condition physique et évacuer le stress de la compétition automobile. Moteur.RÉDACTEUR : RÉMI BLOMME Qui a dit que les pilotes n’étaient pas des spor-tifs ? Exigeant pour l’organisme, le sport auto-mobile leur fait subir d’importants trauma-pas pour autant l’esprit de compétition : « Même sieur, on veut toujours progresser et réaliser uncoureur amatmeilleur chrono. » Le pilote-coureur compte plusieurson estsemi- tismes. Les efforts sont violents et la dépense marathons et marathons à son actif, avec une honorable d’énergie importante, entre les lourdes charges encaissées marque de 3h14’47’’ sur les 42,195 km de Paris en 2011. dans les freinages et les virages, le rythme cardiaque élevé Une course qu’il avait soigneusement préparée, avec un et la concentration extrême demandée par le pilotage. volume de 80 à 100 kilomètres parcourus par semaine. Pour tenir le choc, il faut donc mettre l’accent sur le ren- Attaché à sa ville natale, le champion a aussi parrainé des forcement musculaire et les efforts d’endurance comme opérations solidaires avec Alès Cévennes Athlétisme, club la course à pied. aux multiples titres de champion de France. La marque Pas de quoi effrayer l’Alésien Romain Dumas. Ce sportif d’un champion pressé et engagé. de 41 ans hyperactif et touche-à-tout, qui a déjà participé au rallye Paris-Dakar et gagné deux fois les mythiques 24h du Mans, possède un palmarès bien fourni. Malgré un emploi du temps surchargé et de nombreux déplace- ments, avec des courses presque tous les week-ends, il a fait du running l’un de ses loisirs favoris. Un complément idéal pour garder son poids de forme mais aussi pour se changer les idées lorsque la tension de la compétition et l’effervescence des paddocks se font sentir. Ses terrains de jeu ? « Le bitume d’un circuit pour s’imprégner du tracé entre deux séances d’essais, un coin de verdure aux alentours de l’hôtel pour se vider esla tête et seégourdir les jambd après un long voyage… » Le calme avant la tempête et le rugissement des moteurs. À LA RECHERCHE DU SECOND SOUFFLE Passionné par les défis longue durée, Romain Dumas aime comparer l’effort des 24 heures du Mans au marathon : « Au Mans, j’aime bien les relais du dimanche matin (la course commence le samedi à 15h, NDLR), parce que tu te dis qu’il en reste un peu moins avant la fin. Le soleil se lève, la température commence à remonter et tu trouves un second souffle, un peu comme dans une longue sortie de course à pied. On dit toujours que c’est à partir du trentième kilo- mètre qu’on est dans le dur au marathon, le fameux mur. Mais quand tu passes le trente-cinquième, tu sais que tu as fait un bon bout et qu’il ne resteplus qu’à tenir jusqu’à la ligne d’arrivée. » Les courses d’endurance, en voiture comme à pied, sont affaire de patience et d’abnégation. Des douches au champagne devant des milliers de specta- teurs à l’anonymat des pelo- tons, Romain Dumas n’en perd © VOLKSWAGEN WWW.ATHLE.FR 43 EMMOLB IMÉREMMOLB IMÉR