LE PLAISIR DE COURIR ( DOSSIER ) Les bienfaitsfannyjaffres de l’évasion Membre de l’équipe de France de football gaëlique, un sport irlandais ressemblant à un mélange de rugby à XV et de foot, Fanny Jaffrès a besoin de la course à pied pour se ressourcer et dépenser son énergie.RÉDACTEUR : FLORIAN GAUDIN-WINER Le football gaëlique, sport le plus populaire en Irlande avec environ1 800 clubs recensés, Fanny Jaffrès l’a découvert en… Chine. « Jesuis parti pendant un an à Pékin dans le cadre de mes études, retracela jeune femme de 27 ans. Je me suis dit que j’allais pratiquer un sport collectif pour rencontrer des gens, et des locaux m’ont mis en contact avec des Irlandais. Je pensais que mon niveau d’anglaisneseaitpssuffisar a ntpour comprendre les règles. » Elle s’en est finalement plutôt bien sortie, puisqu’elle fait aujourd’hui partie de l’équipe de France de football gaëlique, un sport qui reste encore confidentiel dans l’Hexagone. Cette activité « très complète, assez exigeante et au jeu très libre et fluide », qu’elle pratique de manière bihebdomadaire en club à Rennes avec ses coéquipières d’Ar Gwazy Gouez – “Les oies sauvages” en langue bretonne – n’empêche pas cette boulimique de sport de faire aussi du yoga, du football et de la course à pied chaque semaine. Un dernier sport auquel elle a commencé à toucher de manière bien plus classique. « J’ai fait de l’athlé au collège et au lycée à Landivisiau dans le Finistère, où j’ai grandi, rembobine celle qui est maintenant sociologue. J’ai ensuite été licenciée à l’ASPTT Rennes. Je faisais surtout du cross, du 1 500 m et du hors stade, et je complétais les cases vides aux Interclubs. » DES ENVIES D’ULTRA-TRAIL Aujourd’hui, même si elle n’est plus licenciée, Fanny n’imagine pas une semaine sans un footing d’au moins une quarantaine de minutes, le long du canal Saint-Martin qui va de Rennes à Saint-Malo. « C’est un cadre assez paisible, très vert, on court à côté de la rivière. C’est important pour monéquilibre mental, j’aibesoin de décharger l’énergie de la journée dans une course, développe-t- elle. C’est un moment que j’aime bien pour faire le point, penser à la semaine qui vient de se terminer et à celle qui va commencer. Je suis seule avec moi-même, j’entends mon souffle et mes pas. Même si les entraînements de foot gaëlique me font bien bosserle cardio, j’ai besoin de cette dépense physique en plus. » De quoi la motiver à faire encore un peu plus de running ?« Melancer sur du trail ou de l’ultra-trail me fait de plus en plus envie », confie celle qui se contente pour l’instant de 10 km et de semi-marathons. En attendant de faire le grand saut, elle a participé début mars, avec cinq de ses coéquipières du club de football gaëlique, à un marathon nocturne en relais à Melesse (Ille-et-Vi- laine). Les oies sauvages ont bouclé leurs 42,195 km sans forcer, en 4h12’. WWW.ATHLE.FR 39 .R.D.R.D