- 81 - [OVIDE]. [HÉROÏDES]. Edition imprimée annotée, avec inserts manuscrits , imprimé interfolié Titre manuscrit : A la suite : ut creditur, epistolae III, Elegiarum libri III, de Remedio amoris libri III, in accessere : Fragmenta quaedam exepigrammatis Nasonis, Carmen ad [Lugduni : apud S. Gryphium, 1540] In-8°, exemplaire lacunaire [complet en 432 pp.], pagination 17 à 368, sans la page de titre et sans le colophon, exemplaire interfolié avec inserts manuscrits d’une main de la seconde moitié du XVIe siècle (arguments extraits d’une autre édition), écriture cursive à l’encre brune, passages censurés ou caviardés, texte imprimé annoté par une main du XVIe siècle. inscrit « Fides » entourée des noms de trois vertus théologales (Spes, Fides, Charitas). Frottements, épidermures, coins émoussés, coiffes abîmées, mais néanmoins rare reliure à plaque en bonétat. Dimensions 95x156mm: . Exemplaire enrichi des « argumenta » manuscrits provenant d’une autre 81 édition par un lecteur du XVIe siècle (Pierre de Le Flie ?). Ces « argumenta » et eripe me. Psaume. 70 ». Sur le pourtour de la plaque est gravée une autre se trouvent par exemple imprimées dans des éditions plus tardives des Héroïdes d’Ovide. la plaque : la foi (Fides) ; l’espérance (Spes) Ces Recueil poétique, sous forme de 21 lettres en vers adressées par 18 femmes reliures à plaques recouvrent souvent, entre autres, des éditions lyonnaises illustres ou mythiques à leurs amants, les d’Ovide connaissent parues chez Gryphe : citons une reliure vendue à Drouot, Binoche et un grand succès littéraire et éditorial à la Renaissance. Elles sont à la Giquello, 10 avril 2013, lot 49, Cyprien, , Lyon , S. Gryphe, 1550 ; une fois amplement commentées, traduites et imitées, notamment dans les reliure semblable est aussi conservée à Lyon, Bibliothèque universitaire milieux scolaires. Voir H. Lamarque, « L’édition des œuvres d’Ovide dans la Diderot, cote 1R 41472. Renaissance française », in Provenance : Inscription à l’encre au titre manuscrit, de la même main que de l’Europe Classique et Néo-Latine, 1, tome XI, Toulouse, 1981 : « Si les les annotations, et donc sans doute un des premiers propriétaires de ce Métamorphoses dans le premier tiers du siècle ont été l’ouvrage d’Ovide le volume : Petrus de le Flie Rhetor Héroïdes ». inscriptions manuscrites : Deschamps. 1604 ; Franciscus Deschamps. – Rare reliure à plaque dite « Spes », en bel état. Ex-libris Comte Alphonse de la Guère, inscription à l’encre au contreplat Les plaques « Spes » furent produites au XVIesiècle pour deux imprimeurs- supérieur. libraires de Louvain. Elles se distinguent 800 / 1 000 € par les initiales de ces derniers, dont l’un Jacob Pandelaert faisait orner ses plaques du monogramme « IP » (coin inférieur droit). La plaque de Pandelaert - 82 - serait l’originale et aurait été créée [MANUSCRIT]. [AMYOT vers 1520, mais elle fut surtout utilisée (Jacques)]. entre 1534 et 1555 (voir S. Fogelmark, Flemish and Related Panel-Stamped [Collectanea divinarum] Bindings :Evidence and Principles, En latin et en français, manuscrit New York, 1990 ; la plaque est parfois autographe sur papier décrite comme « Reliure louvaniste à la France, vers 1570-1580 (?) plaque allégorique des vertus « Spes- 137 ff., précédé par un feuillet Fides-Charitas » mongramméeIP »). de papier, complet, sur papier La plaque représente une suppliante, qui affronte la tempête, debout, les bras en croix, le visage levé vers le : Orléans, 1572-1574), texte inscrit ciel. A droite de celle-ci, est gravée dans un encadrement tracé à l’inscription « Meritum Christi ». A gauche de la suppliante estgravée 58 x 95 mm), portrait gravé de une référencetirée du psaume70 : Jacques Amyot (eau-forte Aug. « In te Domine speravi nonconfundar St Aubin sculp[sit]. 1803 : il s’agit 81 in eternum [sic] in justitia tua libera me d’Augustin de Saint-Aubin (1736- 1807) graveur et dessinateur) 82 contrecollée au verso du fol. 1. Reliure de plein vélin souple à recouvrement du XVIe siècle, dos lisse avec froid sur les plats, traces d’attaches (attaches lacunaires), tranches dorées, inscriptions et essais de plume à l’encre sur les plats dont « Consollés les gens avec [le] sainct esperit ». Dimensions :95 x132 mm. Manuscrit autographe de la main de Jacques Amyot, comparable à celle trouvée dans l’exemplaire personnel d’Amyot des Vies des hommes illustres de Plutarque (trad. Amyot) (Paris, 1559) [Melun, Médiathèque Astrolabe, Patrimoine, Réserve CF, In-Folio 301 bis ; voir aussi BnF, Res-J-103, Moralia de Plutarque, exemplaire annoté par J. Amyot]. Amyot a compilé un certain nombre de prières d’obédience catholique en ces temps troubles de guerres de Religion, citant ses sources et les Pères de l’Eglise. On signalera la prière à réciter en temps de guerre religieuse. Jacques Amyot, prélat et traducteur humaniste, est né à Melun et meurt à Auxerre. Il est l’élève de Pierre Danes. À 19 ans, en 1532, il obtient salicence à Paris et devient maître des arts. Il décide de poursuivre ses études à l’université de Bourges où enseigne le juriste milanais André Alciat, et devient docteur en droit civilde l’université de Bourges. On trouve alors à Bourges une école de grec ancien et u cn réseau éduatif 81 26 / MERCREDI 23 JUIN 2021