s DOSSIER ACCEPTABILITÉ SOCIALE DES PROJETS l’accélérateur pour garantir que le REM s’arri- les citoyens. Ils permettent tant de commu- mera aux lignes verte, orange et bleue du niquer les solutions trouvées que d’informer métro de Montréal ainsi qu’à certaines lignes à l’avance les citoyens quant aux effets prévus, de trains de banlieue. « parce qu’il y a certains problèmes qu’on peut éviter, mais d’autres, non ». De la même manière, des organismes environnementaux ont demandé à CDPQ Jean-Marc Arbaud précise que l’entrepreneur Infra de placer certaines terres agricoles qui est responsable de veiller à ce que la phase se situent à proximité du terminus Sud du REM de construction se déroule de la manière la à Brossard dans une fiducie sans droit de plus harmonieuse possible avec le milieu. regard qui garantira leur vocation agricole. « L’impact social autour des zones de construc- L’idée, proposée par les organisations tion est pris en compte dans son contrat. Pour Équiterre, Vivre en ville et la Fondation David moi, c’est une bonne façon de faire, puisque Suzuki, a été réalisée. ça veut dire qu’il est obligé d’assumer une responsabilité de cet ordre à l’égard des « Pour moi, la façon de garantir gens. » l’acceptabilité sociale du projet Les outils sont donc en place pour que la consiste à être présent localement, phase de construction ait des répercussions à écouter et, quand il le faut, à revenir bien délimités sur les citoyens. « Mais nous sommes au début du chantier ; il faudra ana- avec des solutions et des réponses », lyser dans un an comment tout ça se passe », souligne Jean-Marc Arbaud. note le responsable du projet. UNE APPROPRIATION PAR LA POPULATION Un projet d’une telle envergure ne peut rallier UNE PRÉSENCE SUR LE TERRAIN l’entièreté de la population. « Il y a forcément En tout, une vingtaine de comités ont pour des aspects du projet qui ne vont pas plaire rôle de planifier adéquatement et de suivre à tous, admet-il. Mais s’il y a une majorité de étroitement les travaux. Certains de ces comi- gens qui trouvent que le projet leur apporte tés visent à assurer une coordination avec les de la valeur, qu’il apporte de la valeur à l’éco- ministères et les municipalités ; d’autres nomie, à Montréal, alors ce n’est pas un pro- veillent plutôt à gérer les répercussions des blème en ce qui concerne l’acceptabilité travaux ou encore à trouver des solutions sociale. » pour maintenir la mobilité des utilisateurs du transport en commun. Le réel test aura toutefois lieu une fois que le REM entrera entièrement en service, en 2023. Une panoplie d’autres outils accompagnent C’est à ce moment que l’on saura si la popu- également, sur le terrain, le projet du REM. lation s’appropriera réellement ce nouveau Des bulletins de liaison, des comités de bon mode de transport. « Un projet de transport voisinage, des alertes par texto, une ligne télé- en commun appartient à la population. Il faut phonique et un site Web réservé au projet que celle-ci se l’approprie. C’est là la véritable font partie des initiatives déployées pour mesure de notre succès », conclut Jean-Marc maintenir une communication efficace avec Arbaud. t 26 • JUILLET-AOÛT 2018 •