RETAIL & SERVICES provisions techniques, « l’IASB pro- indiquant que cela permettrait d’allé- née. « Si aucune modification signifi- pose de compenser ces deux agrégats ger le coût, très significatif, de la mise cative n’est apportée, le ‘lobbying’ des pour obtenir une position nette débi- en place de la norme pour le secteur. assureurs pourrait ne plus porter sur trice ou créditrice par porteeuillef « L’introduction avec IFRS 17 des le contenu de la norme, mais sur son de contrats » , pointe Gaël Léger, cohortes annuelles permettra aux « LA NOUVELLE application en faisant pression auprès estimant que si l’objectif de l’IASB actionnaires externes d’analyser les PRÉSENTATION des instances européennes pour obte- est d’apporter plus de clarté, cela performances de chaqueannée de nir une mise en pratique différenciée », brouille en réalité la lecture du bilan souscription », juge Standard & DES ACTIFS prévoit Gaël Léger. « Il est aujourd’hui et va nécessiter de fournir davantage Poor’s, qui estime toutefois que cela ET PASSIFS NE temps d’avoir une vision stable de la d’informations dans les annexes. ne reflète pas la nature profonde des norme, l’incertitude autour de l’adop- activités d’assurance, basée sur la CORRESPOND tion définitive des amendements ayant PLUS COMPLEXE, mutualisation et la diversification des PAS À LA considérablement ralenti la mise en PLUS CONTRAIGNANT risques. « Le principe des cohortes place de certains processus, à l’image En outre, certains sujets « qui annuelles pose véritablement pro- PRATIQUE » de ceux concernant le traitement des fâchent » n’ont fait l’objet d’au- blème pour les contrats d’assurance- —CHRISTINE contrats de réassurance », perçoit cune proposition alternative. Sur la vie, où les rendements sont gérés TARRAL, Sébastien Bardy, estimant qu’il faut transition, qui concentre les problé- par l’assureur de façon totalement directeur adjoint accélérer, pour éviter que la gestion matiques liées à l’établissement du mutualisée par produit, et non par à la direction de ce projet ne devienne davantage bilan d’ouverture, « les assureurs génération » , appuie Sébastien Bardy. des affaires coûteuse en temps et en développe- veulent davantage de souplesse « Les approches à appliquer à a aeldt financières, ments informatiques. D’autres acteurs pour cette première application de de transition doivent être simplifiées. prudentielles et requièrent en revanche davantage de comptables la norme. Ils souhaitent notamment Celle dite de l’approceh rétrospective de la FFA temps. « Les problèmes techniques la suppression de l’identification des modifiée (MRA), censée êremoinst vont mettre du temps à être réso- contrats onéreux (déficitaires) et des contraignante, ne l’es pas dans lest lus», déclare Philippe Poiget. La FFA cohortes annuelles (regroupement faits », pointe Christine Tarral. prône ainsi un report de l’entrée en des contratssouscrits au cours e lad La version définitive d’IFRS 17 vigueur de la norme IFRS 17 à 2023, même année) » , détaille Gaël Léger, devrait être connue d’ici la fin de l’an- conjointement avec IFRS 9. A DU 26 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE 2019L’AGEFI HEBDO/ 35