s PROFESSIONNELS FORMÉS À L’ÉTRANGER Par Valérie Levée FABIO GALLI RODRIGUES DE MELO, ING. « Je suis exactementlà où je veux être » Il était ingénieur civil sous le chaud soleil brésilien mais, pour « vivre une vie pleine », il décide de repartir à zéro et de commencer une nouvelle carrière au Québec. F abio Galli Rodrigues de Melo aspirait àconstruire des ponts, des bâtiments, desil acquiert de l’expérience en gestion de projetet devient surintendant de chantier. Sa carrière infrastructures qui facilitent la vie des gens ;professionnelle s’amorce bien. Mais l’idée aussi entreprend-il des études en génie civil àd’émigrer continue de germer. « Au Brésil à l’Université de São Francisco à São Paulo. C’estl’époque, relate-t-il, il y avait beaucoup de tra- pendant ses études qu’il visite le Canada, et la vail.Mais la sensation de violence et d’insécu- qualité de vie qui y règne fait germer dans sarité devenait insupportable pour ma famille. tête l’idée d’une éventuelle émigration, un jour,J’étais prêt à recommencer à zéro pour vivre dans l’avenir… Mais pour l’heure, quand il une vie pleine. » En 2009, la décision d’émigrer décroche son baccalauréat en 2004, c’est en au Canada se précise et il enclenche le proces- sol brésilien qu’il cherche un emploi. Et il ensus. Le temps de s’informer des modalités trouve. De 2004 à 2012, il travaille comme ingé-d’immigration au Canada et d’inscription au nieur civil sur des chantiers de construction detableau de l’Ordre, ce n’est toutefois qu’en 2012 bâtiments de petites dimensions d’abord, puisqu’il remet les pieds au Canada. d’édifices de plus de 25 étages. Au fil des ans, 50 • JANVIER-FÉVRIER 2019 •