Répartition des actes d’achat dans les circuits spécialisés Répartition des actes d’achat dans les circuits spécialisés Fréquentés par plus de 8 foyers sur 10, les spécialistes pèsent aujourd’hui près de 20 % des transactions sur les produits de grande consommation et de frais traditionnel. Bien que leur importance globale décline ces dernières années, cela masque néanmoins le succès des solderies. Quelques éléments de langage tout d’abord. Le « circuit spécialisé » comprend l’ensemble des commerces ne proposant qu’une catégorie spécifique de produits, à l’inverse des généralistes, couvrant une multitude de besoins. Cette définition englobe donc une grande variété d’acteurs, allant des commerces de quartier (boucherie, fromagerie, etc.) aux marchés, en passant par les grandes surfaces de frais, les freezer-centers, les magasins bio, les pharmacies, les jardineries, les parfumeries ou encore les solderies. Une concurrence aux multiples visages Dans cet ensemble hétérogène, chaque consommateur peut trouver une réponse à ses besoins les plus spécifiques. Qu’il s’agisse des foyers éco-convaincus, qui génèrent plus de la moitié des transactions réalisées en magasins bio, ou bien des ménages septuagénaires appréciant les contacts humains et l’ambiance des marchés, dont ils représentent près de 40 % de l’activité. Les spécialistes participent par ailleurs au phénomène de fragmentation des courses et cannibalisent hypermarchés et supermarchés sur des marqueurs importants de l’expérience d’achat, tels que la qualité de l’offre ou le plaisir. Une concurrence, certes, mais également une source d’inspiration pour les acteurs généralistes, comme l’illustre le récent partenariat d’approvisionnement et de licence passé par Carrefour avec Marché Frais. Les solderies : le concept des familles contraintes Ces commerces spécialisés ont cependant un point commun : la plupart sont surfréquentés par des clients urbains, aisés et de plus de 60 ans. Seules les solderies font exception : le profil de clientèle est résolument jeune et familial et près d’une transaction PGC-FLS sur quatre est réalisée par un ménage modeste. C’est moitié plus qu’en hypers et supermarchés. Elles regroupent deux types de concepts : les destockeurs comme Noz, Stokomani, Maxxilot ou encore iDstock, et les enseignes proposant des gammes de produits à petit prix, comme Action, Gifi, Normal, b&m ou encore La Foir’Fouille. Leur credo ? Les bonnes affaires : plus d’un produit de grande consommation ou de textile sur quatre acheté dans le circuit est aujourd’hui payé moins de 1€. Acteur incontournable surle non-alimentaire Les solderies sont aujourd’hui incontournables sur les offres non-alimentaires. En textile par exemple, près d’un Français sur deux est client et ces adeptes consacrent au circuit presque 20 % de leurs actes d’achat. Les difficultés de ce secteur font d’ailleurs les bonnes affaires des destockeurs. Le circuit demeure en revanche plus confidentiel sur les produits de grande consommation mais s’impose de plus en plus souvent comme un choix malin. En partie soutenue par le fort accroissement de leur parc de magasins, l’attractivité des solderies a bondi de plus de 60 % en quatre ans, notamment sur l’épicerie (confiserie, produits apéritifs, biscuits, petfood, etc.), l’hygiène-beauté et l’entretien. Au cours des 2 dernières années, leur recrutement s’est accéléré dans l’agglomération Parisienne et auprès des populations à plus fort pouvoir d’achat. De quoi leur permettre d’affirmer un peu plus encore leur potentiel ! Des circuits spécialistes tirés par les solderies et les grandes surfaces de Frais Par Fabien Paraisot, Client Leader Retail En quatre ans l’attractivité des solderies a bondi de plus de % 6 7 8 9 0 2 3 4 5 6