Performances 2024 La concurrence s’intensifiederrière E.Leclerc par Grégoire Baudrier, Client Service Director La période inflationniste a permis à E.Leclerc de tirer son épingle du jeu, mais les premiers effets des rachats permettent à certains distributeurs de revenir dans la course. E.Leclerc maintient son leadership La période de forte inflation a été propice à l’accélération des prises de position du groupement qui atteint 24 % de part de marché (PDM) valeur grâce à des clients qui ont toujours une excellente perception de l’enseigne (n°1 en cote d’amour, n°2 en image prix). Malgré un parc de magasins plutôt stable, plus de 316 000 clients supplémentaires ont fréquenté l’enseigne : ce sont surtout les clients réguliers qui contribuent à la dynamique avec un gain de fidélité de 1,6 point (90 % de la croissance). La stabilisation des prix depuis quelques semaines n’endigue pas cette tendance. Sur la période P8 2024, le groupement gagne 0,2 point de PDM en dépit d’un effet de base élevé (+ 1,4 pt à P8 2023). Preuve de la capacité du groupement à activer de nouvelles sources de croissance. Les Mousquetaires accélèrent Sur la dernière année, le groupement gagne 0,7 point de PDM valeur à 16,7 %, porté par un gain de près d’un million d’acheteurs supplémentaires. Cette très forte attractivité s’explique en partie par le rachat d’une partie des magasins Casino Hypers et Supers, mais aussi par une très bonne dynamique commerciale du parc historique, tant pour Intermarché (Hypers, Supers, Internet ou proximité) que pour Netto. L’effet parc accentue les prises de position sur le dernier trimestre : les Mousquetaires gagnent 1,2 point de PDM contre seulement 0,5 point pour E.Leclerc. La Coopérative U maintient sa dynamique Sans effet parc notable, la Coopérative U continue à gagner régulièrement des positions sur la distribution alimentaire (+ 0,3 pt de PDM valeur à 12 %). L’enseigne parvient à la fois à toucher plus de clients (+ 255 000 foyers), mais surtout à mieux les fidéliser (+ 0,4 pt à 30,1 %). À noter que toutes les bannières portent la dynamique de l’enseigne : Hypers et Supers (+ 0,2 pt), Internet (+ 0,1 pt) et la proximité (+ 0,1 pt). Lidl reprend des couleurs, Aldi à l’arrêt Sur la dernière année, les deux enseignes perdent chacune 0,1 point de PDM et sont toutes les deux pénalisées par des pertes de clients assez importantes : 230 000 perdus pour Lidl, 320 000 pour Aldi. Lidl semble cependant revenir dans la course avec un gain de 0,2 point sur le dernier trimestre (à P8), portée par une clientèle plus fidèle. Aldi stabilise de son côté sa part de marché. L’effort de Carrefour sur les prixporte ses fruits L’érosion de PDM valeur du groupe Carrefour (- 0,2 pt à 19,7 % sur le CAM P8 2024) s’explique par les hypermarchés qui reculent (- 0,2 pt) et par Carrefour Market, qui cède 0,1 point. La bonne dynamique du online ne compense pas ce recul malgré un nombre de transactions qui progresse de 10 % dans ce circuit. Depuis mars 2024, le groupe a entamé une vague de baisses de prix dans ses hypers et ses supers, ce qui se traduit par la stabilisation des performances en volume sur le dernier trimestre (PDM stable en volume pour le groupe Carrefour sur un périmètre hors Cora et Match contre - 0,3 point en valeur). L’intégration des enseignes Cora et Match permet au Groupe Carrefour de peser 22 % de part de marché en France (P8 2024). Auchan : l’effet parc joue au 3e trimestre Sur la dernière année, Auchan Retail voit sa PDM reculer de 0,1 point à 8,6 %, pénalisé par ses hypermarchés (- 0,2 point). L’acquisition d’une partie des enseignes du groupe Casino porte le groupe sur le dernier trimestre (+ 0,4 pt) avec plus de 650 000 clients supplémentaires sur ce cumul de 12 semaines. À noter que cet effet parc dynamise tous les canaux : Hypers (+ 0,1 pt), Supers (+ 0,2 pt) et Internet (+ 0,1 pt). Le groupe Casino se recentre Le Groupe Casino (proximité Casino, Franprix et Monoprix) cède 0,2 point à 3,2 % de PDM. Monoprix (- 0,1 pt) est pénalisée à la fois par une légère perte d’attractivité et par une moindre fidélité de ses clients réguliers. Franprix (stable), compense la baisse de fidélité de ses clients par un gain de 50 000 clients sur la dernière année. Même constat pour la proximité Casino (- 0,1 pt) qui est confrontée à la baisse du niveau de fidélité de ses clients. Premier bilan : zoomsur Les Mousquetaires et Auchan retail Premier bilan : zoomsur Les Mousquetaires et Auchan retail E.Leclerc : pourquoi l’ascension pourrait se poursuivre E.Leclerc : pourquoi l’ascension pourrait se poursuivre