2 La première traduction partielle, en 1908, en langue chinoise, du Manifeste du Parti communiste L’ ultime livraison, combinant les numéros 16 à 19, de la revue 「天義」「Tien Yee」「 Natural Justice」 [TianYiouvre sur les vingt premières pages de la première traduction chinoise (partielle) connue du Ma] nifeste du Parti communistede Karl Marx et Friedrich Engels「共產黨宣言」. En juillet 2021, le Parti communiste chinois célébrera le centenaire de sa fondation à ShangHai. Dans le musée local中國共產黨第一次全國代表大會會址紀念館 qui célèbre cet évènement, dans le bâtiment même de1 la réunion, 72 versions successives de la traduction duManifeste sont exposées. Manque une relique — qui se trouverait à Pékin dans une bibliothèque 中共中央黨史和文獻研究院 dépendant du Comité central du PCC — que2 nous présentons à la vente, i.e. le seul autre original connu : de très précises recherches n’ont pas permis de retrouver trace d’un autre exemplaire original, seulement d’une réédition en fac simile établie en 1966 par Yoshitaro Hirano 平野義太郎 , sans qu’on puisse aujourd’hui en cerner l’original. A la veille des célébrations pour le centenaire la3 fondation du Parti, si un autre original avait été retrouvé, il aurait déjà été probablement mis en valeur. En 1906, Zhu ZhiXin朱執信 (1885-1920) publia un article sur Marx intitulé « Brève biographie des socialistes révolutionnaires allemands»「德意志社會革命家小傳」dans le MinBao「民報」. Mais c’est de cette première traduction partielle de 1908 que date véritablement la première étincelle qui aboutira en août 1920 à la première traduction officielle du Manifeste par Chen WangDao 陳望道 (1891-1977), puis lors du Congrès4 fondateur du Parti communiste chinois le 23 juillet 1921, soit treize années plus tard. Selon Huang XianGong黃顯功, un chercheur éminent de l’Histoire moderne de la Chine, et spécialiste des éditions successives duManifeste,dans la livraison combinant les numéros 8 à 10, les éditeursde TianYi annoncent quele Manifeste, est en cours de traduction par un « séminaire de camarades socialistes » et sera bientôt disponible. Unepremière traduction intégrale a probablement été rédigée en chinois, mais elle n’a jamais été retrouvée. La5 présente relique de 1908, avec cette traduction partielle, est donc exrêmement précieue — si l’on se souvientt s qu’elle aura été le point de départ incontestable en langue chinoise il y a 12 annes, de a Républiqe populareé l u i, 1 de Chine sous la direction du PCC. Les éditeurs en furent deux féministes chinois vivant alors au Japon, He Zhen何震 (1884-1920) et son compagnon Liu ShiPei劉師培 (1884-1919), appartenant à la mouvance libertaire initiale du socialisme chinois, qui évoluera ensuite vers le communisme après le Mouvement du 4 mai [1919]. Se souvenir qu’en 1908 la République de Chine de Sun YatSen n’a pas encore été fondée : elle ne le sera qu’en 1911. En 1908, on est encore sous la dynastie mandchoue des Qing et les contestataires chinois sont, pour beaucoup d’entre eux, établis au Japon. C’est là que se feraleur découverte du marxisme. Deux ouvrages universitaires chinois ont donné en nouvelle typographie ce texte, co6,7nfirmant le caractère exceptionnel et très rare de cet imprimé, mais — sauf au Japon en 1966 — l’oriinal ne semble jamais avoir étég reproduit en fac simile, comme nous le faisons ci-après, en donnat ledeux cetpages de la livraison groupée desns n n°s16-19 cette revue, et donc toutes celles de la traduction partielle. 33