Intro -duction 00. Pour limiter l’émission de gaz à effet de serre d’ici l’horizon 2050 et atteindre une neutralité carbone, un des leviers est de s’appuyer sur le développement de la bioéconomie. Celle-ci est basée sur la production, la mobilisation et la transformation de la biomasse. Il s’agit de changer notre modèle économique, basé sur les énergies fossiles, pour le remplacer en partie par une économie biosourcée et circulaire. Cela nécessite de mobiliser des ressources en biomasse, en priorisant les besoins pour l’alimentation humaine et animale, pour développer des molécules, des matériaux et des énergies renouvelables, et cela sans porter atteinte à l’environnement et à la biodiversité. Dans cette optique, le Pacte vert pour l’Europe entend renforcer la croissance économique de l’UE tout en maîtrisant l’usage des ressources naturelles dont l’utilisation a triplé au cours des 50 dernières années. Les scientifiques d’INRAE étudient la transformation des produits et coproduits en nouvelles molécules et biomatériaux qui peuvent intéresser de nombreux secteurs : pharmaceutique, cosmétique, médecine, chimie, agro-industrie, automobile, construction. La biomasse est la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus de l’agriculture, de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et ménagers. Biomatériaux on parle ici de matériaux biosourcés, l’usage du terme « biomatériaux » renvoyant originellement au secteur médical uniquement.