Des villes qui s’étalent plus vite que la population Depuis le début des années 1980, l’artificialisation des sols a augmenté presque quatre fois plus vite que la croissance de la population. Tandis que le nombre d’habitants dans le pays a progressé de 19 % entre 1982 et 2018, la part de la surface de sols artificialisés s’est envolée de 70 % sur la même période. La démocratisation de la voiture individuelle est l’un des facteurs explicateurs majeurs de ce phénomène. Alors que plus des deux tiers des foyers possèdent une automobile à la fin des années 1970, la ville est contrainte de s’adapter à ces nouveaux usages. En parallèle, les conditions d’habitabilité s’améliorent. L’éloignement des centres-villes permet de bénéficier d’espace et du confort moderne. L’extension des villes qui s’accélère au fur et à mesure du XX e siècle entraîne des conséquences écologiques et socio-économiques majeures. Mais les centres-villes révèlent aussi certaines limites, accentuées par la crise climatique, les mutations économiques et les attentes sociétales. Face à ces constats, l’heure est à la réinvention de nos manières d’habiter.