« Victor Hugo » (minute corrigée), Hauteville house 9 juin 1862, à Mme Cécile HALPERT ; 1 page in-8 sur papier bleu. Sur le personnage de Mgr Myriel dans Les Misérables. Il répond à la question de sa correspondante. « Rien n’est fondé de tout ce qui a été dit ou écrit au sujet de l’évêque Myriel. Je savais, très vaguement, qu’il y avait eu au com- mencement de ce siècle, un bon évêque à Digne. Rien de plus. Je me suis cru suffisamment autorisé par ce fait à y placer M. Myriel. Pourtant je n’ai point mis le nom de la ville en toutes lettres, indiquant par là aux lecteur intelligents la fiction. L’évêque Myriel est un personnage purement ima- ginaire, et les journaux catholiques ont eu raison de le trou- ver invraisemblable. On pourrait même ajouter : impossible, si Charles Borromée, François de Sales, Belzunce et Las- casas n’avaient pas existé »…On jointla L.A.S. de Cécile HALPERT, Varsovie 4 juin 1862 (4 p. in-8), disant qu’elle lit Les Misérables avec intérêt, et demandant si Monseigneur Bienvenu est « un portrait fait d’après nature »… (Hugo a inscrit en tête de la lettre un R). 1 000/ 1 500 € fille du poète, devint folle. Copie autographe d’une lettre de Victor HUGO, Hauteville house 4 juil- let 1862, à Alfred HAMONET, sur le 2e feuillet d’une L.A.S. d’Alfred HAMONET à Victor Hugo, Londres 19 juin 1862 ; 2 pages in-4, la 1ère à en-tête Société Française de Bienfai- sance, French Benevolent Society. Hamonet demande à V. Hugo de faire partie de cette L.A.S., 7 sep- société qui a « pour but uniquele soulagement de tous les tembre 1863, à Paul MEURICE ; 3 pages in-4. Français qu’une raison quelconque a amenés dans ce pays »… En tête de la lettre, Hugo a noté de sa main: « Ma Sur Les Deux Diane. « Un jour vous m’empruntâtes mon nom pour vous réponse derrière ». rendre à service que ne pouvait vous rendre ma bourse ; je vous le donnai Hugo rejettecette offre : « De certaines admissions m’ex- avec pleine confiance, presqu’avec orgueil, car vous êtes l’un de ces cluent. Je ne pourrais, sansmanquer au devoir, inscrire hommes rares comme poëte et comme prosateur, dont, les yeux fermés, les mon nom sur une liste où est lenom de M. Louis Bonaparte. premiers d’entre nous peuvent signer les productions. Vous fîtes sous mon J’appartiens à la république jusqu’à mon dernier souffle, et nom les Deux Diane. L’ouvrage eut du succès, autant, plus peut-être, que si le devoir vis-à-vis d’elle est d’autant plus étroit qu’elle est je l’eusse fait moi-même ». Lorsque Dumas vendit ses œuvres à Michel Lévy, vaincue. […] Trouvez bon du reste qu’à l’instant même où je il prévint que le roman appartenait entièrement à Meurice ; mais « le livre a crois devoir maintenir de certains intervalles infranchissa- été réimprimé comme étant de moi, quoiqu’il soit de vous. Aujourd’hui que bles, je félicite, moi proscrit républicain, votre honorable votre intention est de faire un drame de ce livre, je dois déclarer sur l’honneur société d’avoir à sa tête ce noble proscrit d’une autre cause que je ne suis pour rien dans sa composition »… Il désire que cette lettre soit qui, après avoir servi la Francepar sa bravoure, l’honore au- rendue publique… jourd’hui par son esprit, et justifie l’exception de la nais- On jointla longue L.A.S. de Paul MEURICE à Dumas, 2 septembre (2 p. in- sance par l’éclat de l’intelligence et la hauteur du cœur »… 8 remplies d’une petite écriture), lui rappelant les circonstances dans les- 200/250 €quelles il a fait seul le roman des Deux Diane, et exposant son intention d’en tirer un drame pour lequel il demande l’autorisation de le signer seul contre dédommagement, à moins que Dumas ne préfère s’associer aux chances de la pièce… ; une copie de la lettre de Dumas avec note de Meurice pour poète et auteur dramatique, compagnon publication dans la presse ; et une L.S. de Charles de CHILLY, directeur de fidèle de Victor Hugo. L.A.S., Guernesey Hau- l’Ambigu-Comique, à Meurice, 26 mai 1864, sur les conditions de représen- teville-house 29 juin [1863, à George SAND] ; tation de la pièce en septembre avec Mélingue. 2 pages in-12 (3 petits trous de ver). 500/700 € Il la remercie pour son article [dans La Presse du 12 juin fils cadet de 1863 sur Les Miettes de l’Histoire] : « Vous me mêlez un peu Victor Hugo, journaliste et traducteur de Shakespeare. à ces beaux articles qui honorent la critique, et qui donnent L.A.S., Hauteville House 12 juin 1864, à un auteur ; 1 page ces rare et grand exemples d’un génie louant un génie vi- in-12. vant. […] Je vous devais l’admiration profonde que vous m’avez toujours inspirée »… 200/250 €« La lettre de mon père est un conseil. […] Profitez de votre seconde édition pour remanier votre ouvrage (particulièrement à partir de la page 419) dans le sens d’équité démocratique indiqué par mon père, faites disparaître les attaques à la révolution du siècle dernier et à la république de 1848, et alors mon père vous autorise à publier sa lettre. L’utilité de cette lettre sera prou- vée par l’amélioration de votre ouvrage. C’est aux rois et non aux peuples queles crimes remontent »… 150/200 €