\ Exemples d'œuvres concernées par le Plan de sauvegarde des collections ^ Vue d’un ensemble d’œuvres transférées et conservées dans la nouvelle réserve au Bourget Annexes scroll la conservation préventive Le climat dans les salles reste sous étroite vigilance. Les UTA (unités de traitement de l’air) et les CTA (centrales de traitement de l’air) présentent toujours des difficultés de fonctionnement. En 2023, Lora Houssaye, aux côtés du service de la maintenance et de Michel Huynh, a participé à plusieurs réunions avec l’Oppic, le SMF et les prestataires qui ont réalisé l’installation pour tenter de comprendre les dysfonctionnements et trouver des solutions. Quelques modifications ont permis d’améliorer la situation : remise à plat des consignes été et hiver des CTA et mise en place de grilles plus ajourées pour les UTA afin de faciliter la circulation de l’air. Par ailleurs, le musée de Cluny participe avec le C2RMF et le CRC (Centre de recherche sur la conservation) au projet Silicagel lancé en 2023, lauréat d'un financement par la Fondation des Sciences du Patrimoine. En effet, le gel de silice est utilisé pour réguler l’humidité relative dans les vitrines. Il est préparé pour maintenir une certaine hygrométrie mais perd de son efficacité au bout d’un certain temps et doit être reconditionné. Or à ce jour, cette opération n’est pas maîtrisée en interne. L’idée est de fournir un outil et un guide pratique aux utilisateurs de gel de silice dans les établissements. En attendant la mise en place de ce projet, qui devrait voir le jour en 2024, Anthony Lallouet a fabriqué lui-même un outil permettant de reconditionner le silicagel, ce qui constitue pour le musée un gain de temps et des économies substantielles. Création d’un plan de sauvegarde des collections Annexes 01 Prêts d’œuvres 01 Prêts d’œuvres 01 Prêts d’œuvres 02 Restauration des collections 02 Restauration des collections 02 Restauration des collections 03 Autres activités 03 Autres activités 03 Autres activités En préparation depuis plusieurs années, un plan de sauvegarde des collections a enfin vu le jour en 2023. De quoi s’agit-il ? D’une organisation face à un risque de catastrophe, de sinistre généralisé : une crue de la Seine, une inondation, un incendie, sachant que ce dernier est considéré comme le plus probable pour le musée de Cluny. Un groupe de travail s’est constitué en début d’année avec un représentant de chaque service concerné*. L’objectif était de produire un document où figurent les œuvres que les pompiers devront sauver en cas de danger, leur emplacement et les moyens d’accès pour y parvenir. « Le plus difficile était de sélectionner les œuvres prioritaires, mais les esprits s’étaient préparés et nous nous sommes finalement mis d’accord sur un total de quinze œuvres par étage » , précise Lora Houssaye, qui avait déjà mené ce type de projet pour d’autres établissements. Deux niveaux de priorité ont été définis. Le premier ne contient pas de vitrines, qui sont difficiles à ouvrir et qui en même temps protègent les œuvres. À l’automne, les pompiers sont venus au musée pour visiter les salles et vérifier si le plan proposé leur semblait réaliste. Ils disposent désormais d’une fiche d’intervention pour chaque œuvre concernée. Le service de l’accueil et de la surveillance est largement partie prenante puisque c’est lui qui accueille les pompiers, leur remet les clés et les documents. Parallèlement, le secrétariat général du musée a pris contact avec des institutions voisines susceptibles d’accueillir des œuvres en cas de sinistre. En 2024, un exercice de mise en pratique permettra d’affiner l’ensemble du dispositif. * Béatrice de Chancel-Bardelot, Franck Charles, Marie-France Cocheteux, Teddy Congar, Lora Houssaye, Claude Lachaise, Jawad Lamliche et Solène Sazio. Création d’un plan de sauvegarde des collections