L’ONACVG, guichet unique des rapatriés et des harkis Le Comité interministériel pour la Modernisation de l’action publique a décidé, le 17 juillet 2013, que l’Office deviendrait le guichet unique des rapatriés, parmi lesquels les anciens membres des formations supplétives de l’armée française en Algérie. Ainsi, les attributions de l’Agence nationale pour l’indemnisation des Français d’Outre-Mer (ANIFOM), puis de la Mission interministérielle aux rapatriés (MIR) ont été successivement transférées en 2014 et 2015 à l’ONACVG. L’année 2017 a permis de préparer l’intégration du Service central des rapatriés (SCR) à l’Office qui deviendra au 1er janvier 2018 le Bureau central des rapatriés (BCR). Ces publics profitent ainsi pleinement du maillage territorial de l’ONACVG, mais aussi de sa grande expérience dans la transmission des mémoires de la guerre d’Algérie. L’ONACVG, ACTEUR DE RECONNAISSANCE L’Office assure la transmission de l’ensemble des mémoires de la guerre d’Algérie, notamment cel le des anciens harkis et de leurs proches. Ainsi, les expositions élaborées par l’Office « Parcours de harkis et de leurs famil les » ou « La Guerre d’Algérie. Histoire commune, mémoires partagées ? » sont disponibles sur l’ensemble du territoire national, via les services départementaux de l’ONACVG. El les sont massivement présentées, notamment en milieu scolaire dans le cadre de témoignages d’acteurs de la guerre d’Algérie organisés par l’Office partout en France. L’ONACVG s’est imposé comme interlocuteur important de l’Éducation nationale, mais aussi de plusieurs autres ministères et acteurs de mémoire, en organisant des journées d’étude et de formation à la mémoire des harkis, destinées notamment aux agents de l’administration en contact avec ces publics. L’Office constitue également un réseau de lieux de mémoire des harkis, sur l’ensemble du territoire national. I l a finalisé cette année la pose des 60 plaques dans les anciens hameaux de forestage et a instal lé ou contribué à l’instal lation de panneaux pédagogiques notamment dans l’ancien camp de Bourg Lastic et dans les anciens hameaux proches de Roybon et de Rivesaltes. Dans cette dernière commune, l’Office a également localisé l’ancien cimetière du camp regroupant des enfants de harkis. Enfin, en partenariat avec le Service historique de la Défense (SHD), il recueil le les témoignages d’anciens harkis, près de 90 à ce jour dont 48 en 2017. Ces derniers sont reversés au SHD qui assure leur conservation, voire leur utilisation par les historiens, uniquement après accord des intéressés. 46 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2017 / TROIS GRANDES MISSIONS POUR L’ONACVG