133 RUSSIE Petit vase soliflore en vermeil 88 zolotniks (916 millièmes), de forme balustre reposant sur une base ronde, à décor entièrement émaillé polychrome cloisonné de fleurs stylisées et de têtes de femmes coiffées d’un kokochnik de style Art Nouveau, les bordures filigranées. Moscou, 1899-1908. Orfèvre : absence de poinçon, probablement par ALEXEEV ou ZVEREV. H. : 9,5 cm. Poids brut : 84,8 g. Légers sauts d’émail. 800 / 1 200 € 134 RUSSIE Centre de table en argent 84 zolotniks (875 millièmes) repoussé et ciselé de style Art Nouveau, formée par une figure de danseuse en pied s’enroulant dans des lianes stylisées, elle supportait une coupe probablement en cristal (manquante). La base quadripode gravée d’une dédicace en français, d’un côté «1898-1908 / À Mademoiselle L. Starck / Ses camarades / du Théâtre impérial Michel» et de l’autre «St Pétersbourg / le 12 janvier / 1908». Saint-Pétersbourg, 1899-1908. Orfèvre : Frères GRACHEV. H. : 40 cm - L. : 23 cm. Poids : 1681 g. Légères usures. 2 000 / 3 000 € Provenance : Cadeau remis à la comédienne française Louisa STARCK dite «Mademoiselle Starck», le 12 janvier 1908, probablement à l’occasion de ses adieux au Théâtre impérial Michel de Saint-Pétersbourg après dix années d’activité, de la part de ses camarades. Collection particulière. Mlle Starck est citée dans plusieurs gazettes de l’époque, notamment dans Le Figaro du 17 janvier 1902 pour sa remarquable représentation d’Yvette à Saint-Pétersbourg. L’actrice est connue pour avoir choisi à son bénéfice une pièce intitulée «Le Friquet» en 1904. C’est le surnom de la principale héroïne, une fille, élevée par un clown de cirque et qui est devenue une cavalière et acrobate exceptionnelle. Les journaux de l’époque décrivent «Mlle Starck a créé une figure très originale, artistiquement vraie, vivante, amusante et extrêmement touchante d’une petite acrobate amoureuse». Le théâtre impérial Michel fut nommé en l’honneur du grand-duc Michel, fils puîné de Paul I , dont le palais Michel se trouve à proximitéer et abrite aujourd’hui le Musée Russe de Saint-Pétersbourg. À partir des années 1870, le théâtre accueillit en permanence une troupe française, recevant alors son nom de « Théâtre-Français ». VENDREDI 25 JUIN I DROUOT ESTIMATIONS 69